| | Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE | |
| Auteur | Message |
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Carl J. Hyde
AVATAR : Russell Crowe PSEUDO : carl MESSAGES : 76 ARRIVEE : 14/08/2010
| Sujet: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Sam 14 Aoû - 18:32 | |
| J’ai quitté New-York pour Los-Angles. Bien. Sauf qu’ici, c’est pire. Les rues sont remplies de ses catins qui vendent leur corps, il y a des meurtres, il y a des fous furieux. Maintenant, il y a moi. Sauf que le vilain tueur vient tout juste de se recycler en gardien de sécurité de stationnement. Un salaire minable, des conditions minables et tout cela pour ne plus avoir à exploser des têtes. Sauf que je me connais bien, je sais parfaitement que je vais pouvoir supporter ça durant un moment, sans poser de questions, sans me plaindre. Puis à un moment je vais exploser et il n’y aura pas que moi qui éclatera. Je déteste cette ville, elle est certainement plus pourrie que New-York. Je déteste ce club où je vais une fois par semaine me faire éclater la gueule. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, je sais simplement une chose; j’en ai besoin. Depuis la mort de Sara il y a quelque chose qui brule en moi, un truc que je suis incapable d’éteindre mais qui semble s’apaiser lorsque je me bats. Je n’ai jamais été un grand bagarreur. Je vise mieux avec un fusil. Mais je n’ai jamais rien fait de semblable, rien d’aussi satisfaisant de toute ma misérable vie. Un soir j’ai rencontré ses hommes et je me suis battu également. J’ai pris gout au sang dans ma bouche, et à mon poing endoloris après avoir frappé la mâchoire d’un autre homme. C’est morbide, mais c’est ma vie, à quoi peut-t-elle ressembler d’autre de toute façon? J’ai quarante ans, je suis célibataire, je n’ai pas d’enfants. J’ai tué des gens toute ma vie.
Je fume ma clope tranquillement tout en arpentant les souterrains. Il ne se passe jamais rien ici, ou presque. La nuit les gens viennent peu se stationner. Sauf si il y a un évènement spécial du genre concert ou qu’importe. Alors là j’ai un peu plus de boulot. Si je bosse, c’est parce que je n’aime pas rien faire. J’ai besoin de travailler sinon je deviendrais probablement encore plus fou que je ne le suis. En parlant de folie, ce n’est pas un bruit de pas ça? J’avance en direction du son et je tombe directement sur une gamine visiblement perdue. Et merde, quelle saloperie, je ne suis pas exactement le mec le plus doué de la terre avec les gosses. Elle chiale, elle a peur et moi je n’ai pas la gueule du type qui adore les enfants. Je ne sais même pas quoi lui dire, ni comment lui dire.
« Tu as perdu tes parents? » demandais-je de la voix la plus douce que je parviens à utiliser. Ce qui revient à dire que je dois faire encore plus peur que d’habitude. J’ai la gueule d’un meurtrier, faut pas chercher, la face du métier quoi. Elle me fait signe que oui. Bon et bien agissons, je suis meilleur que pour parler. Je sors mon cellulaire et j’appelle les flics. Simplement pour signifier que j’ai trouvé une enfant. Ils ne feront rien. Je les évite le plus possible, mais je sais parfaitement qu’ils ne viendront pas ici. « Tu vas rester avec moi, on va retrouver tes parents, ça fonctionne ça? » dis-je d’une voix calme. Elle me fait de nouveau signe que oui et sèche tranquillement ses larmes. Bon j’assure avec elle, c’est déjà ça de fait. Nous passons près d’une heure à recherche ses parents lorsque finalement, les idiots surgissent, visiblement très heureux de retrouver leur fille. Suivit de petits sermons, dont ils auraient certainement bien besoin eux aussi. Moi je reste en retrait et je ne dis rien. Ils finissent par me remercier et repartent avec la gamine. Mon train-train quotidien reprend vite. Je m’allume une nouvelle cigarette. Mais visiblement, l’on a décidé que je ne passerais pas une nuit tranquille. Cette fois c’est un bruit d’arme à feu qui me fait sortir de ma léthargie. Je sors la mienne et je me rends vite vers l’endroit du bruit. Ce que j’y trouve me laisse sans voix. Deux hommes tiennent une femme en joue. Une femme qui a déjà reçu une balle dans l’épaule. Je suis dissimulé derrière une poutre et j’observe.
– Alors Chérie? Tu vas nous montrer ce que tu as sous ton gilet ou bien il va falloir qu’on vide nos chargeurs?
Des violeurs… Je sens déjà la pression me monter jusqu’aux oreilles. Ils n’ont pas frappé le bon tueur. Je déteste les salopards de violeurs…
Dernière édition par Carl J. Hyde le Sam 14 Aoû - 21:57, édité 1 fois |
| | | Mary A. Schneider
AVATAR : Scarlett Johansson. PSEUDO : Sauphies. PLAYLIST : The Kooks - Naive. MESSAGES : 59 ARRIVEE : 27/07/2010 AGE : 33 LOCALISATION : Los Angeles.
─ HIT ME ─◊ PROFESSION : : Lieutenant de police◊ LOVE YOUR ENNEMIES: ◊ KILL YOUR FRIENDS:
| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Sam 14 Aoû - 20:44 | |
| La vie de flic n’était pas la plus facile au monde. Mary Alice ne s’en plaignait pas. L’action lui permettait de penser à autre chose, de ne pas se morfondre sur son passé, ses erreurs. Son métier était une espèce d’anti-douleur et il lui arrivait de trouver ça pathétique, bien sûr comme tout ce qui touchait à sa petite personne. Étant jeune, elle s’était toujours dit qu’elle ne passerait pas sa vie au travail, qu’elle prendrait le temps de vivre comme tout les autres mais, aujourd’hui tout avait changé. Pourtant, elle avait réussit à prendre une journée de repos cette fois-ci. Assez rare pour être précisé, tout le monde lui avait souhaité un bon congés comme-ci c’était un évènement; elle prit alors conscience que sa dévotion à son travail était bien pire que ce qu’elle ne croyait. Le lendemain, sa journée fut longue. Elle avait daigné appeler son père pour avoir quelques nouvelles, prendre la température de New York qui lui manquait et savoir s’il n’avait pas replongé dans l’alcool. Quand il décrocha le téléphone, Mary Alice su qu’elle n’avait même pas besoin de lui poser la question. L’impression de sentir son haleine puant le whisky lui donna envie de raccrocher immédiatement mais décidé à se racheter elle discuta avec lui. Bizarrement, elle le trouva sensé. Il lui demanda un rapport complet de sa vie à Los Angeles, cela la fit rire. En règle générale, c’était sa mère qui s’inquiétait ainsi.
MR SCHNEIDER - Est-ce que tu manges bien ? Parce que tu sais, à Los Angeles. Ah ! Tout ces hispaniques ! Tu sais, la nourriture épicée, ce n’est pas bon pour toi Alice ! MARY ALICE - C’est à peine si j’ai le temps de déjeuner papa ! Et puis, j’ai 26 ans !
Puérile. Elle trouvait puérile le fait de rappeler à celui qui l’avait élevé l’âge qu’elle avait. Elle parvenait même à se trouver arrogante, détestable. La conversation se poursuivit et évidemment, il déplora le fait que Mary Alice soit seule. Ce n’était pas une tare que d’être célibataire ! Mary Alice s’estimait heureuse d’être libre, de pouvoir faire ce qu’elle voulait sans rendre de compte à personne. En même temps, elle n’avait jamais été une coureuse d’hommes. Disons qu’ils venaient à elle plus facilement qu’elle n’allait à eux. La faute à son physique qu’elle savait plutôt avantageux sans pour autant l’accepter. Son père raccrocha. Elle avait bien connu un homme, une fois. La blessure de son agression encore à vif, cela se termina après un an… elle le regretta mais, c’était comme ça. Au fond, elle ne se voyait pas en couple. La parfaite petite femme au foyer, ce n’était pas elle. Ça ne lui ressemblait pas ! Sa mère avait été une femme au foyer, parfaite, dévouée seulement, Alice n’avait pas hérité de ce gêné et ce n’était pas plus mal. Son appartement était lumineux, éclairée par les rayons du soleil qui traversaient la fenêtre qu’elle avait ouverte en grand pour profiter de la chaleur. Ne sachant que faire de sa journée, elle se relaissa tomber sur son sofa, le cœur lourd; des dossiers traînaient un peu partout dans les pièces pourtant ordonnées. Alice trouvait son réconfort là-dedans. Relire des dossiers, reprendre conscience d’une situation et en connaître déjà la fin heureuse, la plupart du temps. Des affaires, elle en avait élucidées c’était son petit bonheur; tout avait toujours un lien avec son travail, il fallait qu’elle arrête d’y penser. Plissant les yeux à cause des rayons du soleil, elle sentit la chaleur l’envahir et ses paupières devenir lourdes puis, elle s’endormit : c’était quand elle dormait qu’elle trouvait enfin la paix.
Ses nuits étaient souvent courtes et pourtant, elle dormit tout le jour. Quand elle ouvrit les yeux d’un coup et qu’elle constata qu’il faisait déjà noir, elle fronça les sourcils. La fatigue lui avait fait perdre son seul jour de congés. Tant pis. Se levant de son canapé, elle regarda l’heure et proclama qu’il était l’heure de dîner mais ne se sentie pas d’attaque à cuisiner. Quittant le salon pour la salle de bain, elle jeta un coup d’œil à son reflet dans le miroir et se trouva reposée; elle se déshabilla alors, entra dans la douche et laissa couler l’eau bouillante sur sa peau; son téléphone sonna mais elle n’y prêta pas attention, l’eau la parcourait et elle frissonna furtivement avant de sortir de la douche et d’attraper une serviette avec laquelle elle s’enveloppa. Sa chambre n’était pas très loin et en quelques pas, elle fut arrivée. Son placard était plutôt fournit toutefois elle porta son choix sur un vieux short en toile usé et un débardeur blanc qu’elle enfila à la hâte avant de passer une chemise en jean qui lui allait parfaitement. Cela était étrange de la voir habillait ainsi, elle qui prenait le temps de s’apprêter pour aller travailler mais c’était un fait, un rien habillait Mary Alice. Se lassant de la sonnerie du téléphone, elle poussa un profond soupir avant de rejoindre la pièce à vivre de l’appartement et de partir en quête de son sac à main et de ses spartiates ou elle glissa ses tout petits pieds successivement; elle était prête à aller dîner.
Mary Alice n’aimait pas vraiment Los Angeles. Elle avait été habitué à New York longtemps alors, la faire changer d’avis était perdue d’avance. N’empêche qu’elle s’y était faite parce qu’il le fallait bien. Ici, elle ne connaissait personne, que ses collègues de travail et des connaissances qu’elle ne considérait pas comme des amis, cela lui suffisait. Au volant de sa voiture, elle se laissa aller à fredonner l’air qui passer à la radio, c’était inhabituel de la voir comme ça. Son estomac criait famine : depuis combien de temps n’avait-elle pas mangé ? Jetant des coups d’oeils furtifs aux devantures des boutiques et autre fast-food, elle passa devant l’un d’entre eux et décida de s’y arrêter. Seulement, il fallait qu’elle se gare au sous-sol. C’était ça qui la dérangeait également, les Californiens étaient d’un compliqué ! Passant la barrière de sécurité, elle tournoya dans le parking souterrain à la recherche d’une place pour se garer, ce qu’elle ne mit pas longtemps à trouver. Stationné non loin de l’ascenseur, elle esquissa un bref sourire en éteignant le contact quand elle entendit un cri retentir; son sang se glaça mais entraînée à réagir vite, elle ouvrit sa boîte à gant et en sortie son arme de service ainsi que sa insigne qu’elle serra fort dans la paume de sa main alors qu’elle chargeait son pistolet, prête à dégainer. Sortant de la voiture, elle laissa son sac à l’intérieur et n’eut pas le temps de fermer la portière qu’un coup de feu retenti. Courant jusqu’au lieu du tir, elle pointa son arme en direction de l’homme qui était dos à elle et de sa voix d’ordinaire grave, elle cria :
MARY ALICE - Posez votre arme immédiatement !
Fixant le dos devant elle, Alice détourna rapidement les yeux quand elle constata qu’il n’était pas seul mais que deux hommes étaient collés à une jeune femme maintenue au sol. Fronçant les sourcils, l’agent changea de cible et s’approcha doucement des deux hommes qui la regardait prêt à bondir, ce qu’ils firent, sans qu’elle n’eut le temps d’agir. Tombant violemment au sol, frappé par un coup de coude avant sa chute, elle sentie le sang couler au coin de sa bouche pulpeuse mais entêtée, Alice se redressa s’apprêtant à tirer en direction des hommes; Alice n’aimait pas ça. Elle n’avait jamais vraiment eu à tirer sur quelqu‘un. Elle refusait de le faire lorsque ce n’était pas nécessaire, les restes d’un geste qu’elle ne c’était pas pardonné. Un coup de feu retenti avant que Mary Alice n’ait le temps de tirer et l’homme tomba à terre. Fixant l’homme raide mort au loin surprise par sa propre lenteur, l’autre s’échappa avant qu’elle ne puisse se relever. C’est alors qu’elle tourna son visage vers l’homme qui avait tiré, ce dos qu’elle avait longuement fixé : c’était Carl Hyde.
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| | | Carl J. Hyde
AVATAR : Russell Crowe PSEUDO : carl MESSAGES : 76 ARRIVEE : 14/08/2010
| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Sam 14 Aoû - 21:33 | |
| Les femmes. Je pourrais certainement écrire un livre sur elles et en même temps je suis le plus ignorant des ignorants. Je les déteste et je les aime. Il n’y a pas la moindre explication à fournir. Enfin si, mais aucune que je connaisse. Elles me font peur. Je suis effrayé à leur contact. J’ai un jour rencontré une femme que j’ai mariée. C’était la femme de ma vie. Du moins je le croyais. Des projets d’avenir, j’en avais. Maison, enfants. Je l’ai aimée. Vous comprendrez que les choses ne sont pas restées aussi belles. Elle a essayé de me tuer. Elle m’a drogué puis elle a tenté de me descendre avec ma propre arme. Je suis parvenu, avec beaucoup de difficulté à la tuer. Ce fut le meurtre qui me détruit le plus. Je n’ai plus embrassé une femme depuis. C’était une prostituée. J’ai grandis dans ce genre de milieu, j’ai vite appris que les putes n’étaient pas dignes de confiance. Elles veulent se démerder et n’hésitent pas à utiliser tous les moyens. Ce fut mon cas avec Sara. On lui avait promit une grosse somme si elle me faisait exploser la tête. Mais si elle était partie avec moi plutôt, elle aurait eu une belle vie. Je ne fais confiance à personne maintenant. Et puis, personne n’a envi de m’approcher, je suis détestable, violent et colérique. Disons que j’alimente mon image de sorte à ce qu’on me fiche la paix. Mais voilà, il y a toujours des situations qui me poussent à côtoyer des gens. Comme cette nuit. Le bruit de feu, la jeune femme effrayée. Je suis gardien de sécurité. C’est mon boulot de m’assurer que tout aille bien dans mon stationnement. C’est un peu contradictoire non? J’aurais pu être de ceux qui viennent commettre un meurtre ici. Je n’ai plus de contrat depuis plusieurs mois, j’essaie de mener une vie normale.
– Posez votre arme immédiatement.
Et puis quoi encore? Je suis de dos à la personne qui s’adresse à moi. Une voix féminine, jolie, jeune. Oui, j’ai un esprit assez analyste. D’ailleurs, j’ai même l’impression de l’avoir déjà entendue. Passons. Je ris doucement, d’une voix basse. Je ne vais pas poser mon arme alors qu’il y a deux salopard armés qui eux n’hésiterons pas à nous faire exploser la cervelle. Tant qu’ils seront là, moi je reste armé. Elle se désintéresse vite à moi. Compréhensible après tout. Elle entreprit plutôt de s’approcher des deux violeurs. Je laissais échapper un juron. Idiote. Cette fille ne doit pas avoir côtoyée beaucoup de tueurs et de violeurs. Elle est peut-être douée en tant que flic mais elle est surtout jeune. Un des hommes ce jeta sur elle l’envoyant directement au sol. Je sortis alors de ma cachette. Je vis très vite son hésitation à tirer. Visiblement, si elle devait avoir bien pratiqué à l’école, elle n’avait encore jamais tiré sur personne. Moi je ne vais pas attendre le feu vert. L’homme pointe son arme vers elle mais ce n’est pas sa balle qui sort. Je le vise correctement et il tombe sur le sol. Mort. Je ne fais pas dans la dentelle. Oh mais où vais-je tirer pour éviter qu’il ne soit mort, paralysé ou qu’il ne souffre?? Je tire, et je tue. Je me fiche assez des conséquences. L’autre fiche le camp, sage décision. Je m’approche maintenant de la voix que j’ai vite reconnue. Je la connais bien. Maintenant, j’ai deux femmes blessées dans mon stationnement et un cadavre.
« Vous auriez hésité encore longtemps? C’était assez critique il me semble. » dis-je d’un ton agacé en me dirigeant vers elle. « Vous n’êtes pas d’un grand secours si vous n’être pas capable de mettre hors d’état de nuire un salopard de violeur. » crachais-je plus agressivement. Et maintenant? Qu’est-ce que je devais faire? Me calmer. Parce que je venais tout de même de tuer quelqu’un. Pour la sauver certes, mais c’était sa parole qui allait compter. Et celle de l’autre fille. Tant pis, je suis un idiot impulsif, et elle ne l’est pas assez. Soudainement je relève mon arme que je pointe dans sa direction. J’ai toujours un air aussi agressif sur le visage sauf, ce qu’elle ignore évidement, c’est que je n’ai absolument aucunement l’intention de tirer sur elle. « Alors agent Schneider, vous croyez que je suis un homme dangereux et je pointe mon arme sur vous, tirez dans ce cas. » dis-je d’une voix plus calme. Stupide? Certes, mais j’ai envi de savoir ce qu’elle a dans le ventre. Et si elle tire, ça pourrait grandement me venir en aide lors d’un procès quelconque, s’il devait y en avoir un. Cette nana me déteste tellement que je suis persuadé qu’elle n’hésitera pas à mentir pour m’envoyer en prison. Mais peut-être que je me trompe sur son compte après tout.
Une plainte me fait détourner les yeux vers la femme blessée. Je jette un dernier regard à Mary Alice puis je baisse mon arme pour finalement me diriger vers la jeune femme.
« Et maintenant? » demandais-je en examinant doucement la blessure. Minime, mais tout de même désagréable. Elle était assise sur le sol, faible. Elle avait perdu beaucoup de sang et c’était probablement ce qui rendait sa blessure plus dangereuse.
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| | | Mary A. Schneider
AVATAR : Scarlett Johansson. PSEUDO : Sauphies. PLAYLIST : The Kooks - Naive. MESSAGES : 59 ARRIVEE : 27/07/2010 AGE : 33 LOCALISATION : Los Angeles.
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| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Sam 14 Aoû - 22:28 | |
| Carl Hyde. Ce nom résonnait en écho dans son cerveau amorphe. Elle avait tellement espéré le croiser ces derniers temps que cette occasion était trop belle. Ne vous méprenez pas, rien de romantique dans tout cela. Ils c’étaient connu à New York. Ou plutôt, le destin les avait réunit par un malheureux hasard. Il n’inspirait pas confiance à Mary Alice depuis le début, elle ne savait l’expliquer; sa carrure, sa façon d’être tout la portait à croire qu’il n’était pas tout blanc - mais qui l‘était vraiment ? A un moment, elle c’était mise à le traquer, à l’épier pensant à la façon dont elle le coincerait, à comment il réagirait. Peut-être était-ce devenue une obsession ? Sans aucuns doutes et elle en était honteuse parce que cela la ramenait à une certaine réalité : elle n’avait pas de vie, les meurtriers étaient sa vie cela avait toujours été comme ça depuis 10 ans. Aussi, elle fut mutée à Los Angeles. Une aubaine, elle l’oublia pour ne pas s’attarder sur sa déception de ne jamais pouvoir le voir derrière les barreaux, elle fut presque chagrinée. Quel enfoiré, il s’en tirait bien ! Au sol, Mary Alice ouvrit légèrement la bouche, le sang lui coulant dans la gorge, elle déglutie avec difficulté alors que les paroles de Hyde se firent entendre : « Vous auriez hésité encore longtemps ? C’était assez critique il me semble. Vous n’êtes pas d’un grand secours si vous n’être pas capable de mettre hors d’état de nuire un salopard de violeur. » Mon Dieu, s’il savait. Mary Alice craignait de tirer sur quelqu’un tout simplement parce que ce geste la renvoyait à des évènements qu’elle regrettait. Ce n’était pas agir en Saint-Bernard que d’hésiter de régler son compte à une ordure qui la menaçait. Des gens, elle en avait tués - cinq, en tout… à la suite, sans éprouver le moindre sentiment de culpabilité; en avaient-ils éprouvés eux, lorsqu’ils la violait dans ce couloir sombre et glacial, le soir de la remise des diplômes ? Aujourd’hui, bien sûr qu’elle le regrettait. Elle avait stupidement agit. Jeune et impulsive… et détruite. Au fond, elle s’en prenait à Carl de cette manière parce qu’il était un homme mystérieux, qu’elle pouvait se décharger et se raccrocher à lui comme une bouée en sachant qu’un jour ou l’autre, elle l’aurait. Ces agresseurs, elle les avaient tués à quoi bon s’y raccrocher ? Sa vengeance avait été assouvit, fin de l’histoire. Elle souffrait toujours, ça ne changeait absolument rien. En prison, ils auraient passés la fin de leur jour à se morfondre et cela aurait été plus satisfaisant qu’un doigt, sur une gâchette. Détournant le regard de Hyde, elle se contenta de lui répondre par un regard assassin tout en tentant de se lever, la main avec laquelle elle tenait son arme, essuyant le sang qui lui coulait du menton. C’est alors qu’il pointa son arme sur elle.
MARY ALICE - Allons, Hyde.
Sa voix était parfaitement maîtrisée bien que surprise par le geste de Carl, elle ne recula pas. Ses yeux se plongèrent dans ceux de son interlocuteur; il ne le ferait pas. Il n’avait pas le cran de le faire. Parce que sous ses airs de grand méchant loups, Hyde n’était qu’un petit agneaux, Mary Alice ressentait les choses. Peut-être était-il dangereux ? Avait-il tué ? Alice en était convaincue depuis des années mais, elle, il ne la tuerait pas… elle en avait la certitude. Soutenant son regard, elle serra la crosse de son arme dans sa paume et haussa un sourcil. Qu’attendait-il ? Un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme et Carl détourna le regard quand la jeune femme au sol se plaignit, blessée. Hyde était-il lâche ? Après tout, cela aurait été une aubaine pour Mary Alice qu’il lui tire dessus. Connue comme le loups blanc, ses collègues se serait inquiétés de ne pas la voir au travail. Cela signifiait il qu’elle était prête à mourir pour que justice soit faite. Oui. Toutefois, il lui restait des choses à accomplir et elle préféra ne plus y penser, la tentative de Carl de lui faire peur ayant échouer… ce n’était plus qu’un lointain souvenir. Vraiment ?
La jeune femme au sol semblait affaiblit. Mary Alice fut frappée par la ressemblance physique qu’elles avaient bien que Mary Alice soit plus harmonieuse et peut-être un peu plus petite. Cela la renvoya à de mauvais souvenirs, une nouvelle fois et elle se sentie étourdie; l’odeur du sang lui chatouillait les narines et elle sentait un hématomes se former sur son menton, le sang remplissant sa bouche. Hyde examina la victime alors que Mary Alice s’approchait déjà de lui pour récupérer le talkie-walkie qu’il avait à la ceinture; debout face à lui, elle laissa glisser une main dans l’étui qu’il portait et lui lança un regard de défi, ne répondant pas à sa question puis porta l’appareil à sa bouche ensanglantée, ne quittant pas Hyde du regard :
MARY ALICE - Ici l’Agent Schneider. On a une agression au sous-sol; prévenez les secours immédiatement, on a une blessée.
Relâchant le bouton de l’appareil, la jeune femme continua à défier Carl du regard et tenta d’esquisser un sourire, la tête légèrement penchée, elle ajouta à son attention :
MARY ALICE - Comme on se retrouve. Le hasard est tout de même sacrément bien fait, non ?
Portant une nouvelle fois ses doigts plein de sang à sa bouche, l’agent s’agenouilla devant la jeune femme qui pleurait à chaudes larmes et la prit dans ses bras après lui avoir montré son insigne; elle savait que trop bien ce qu’on ressentait après ce genre d’épreuve et même si elle fanfaronnait, heureuse à l’idée d’avoir retrouvé son suspect, elle tentait de refouler avec entêtement ces images qui lui revenait comme des flashs incessant. Passant une main dans les cheveux de la victime, elle répété inlassablement tout en jetant des regards furtifs à Carl :
MARY ALICE - Je suis de la police; ça va aller, les secours font arriver. C’est tout. Je suis de la police; ça va aller, les secours font arriver. Chut.
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| | | Carl J. Hyde
AVATAR : Russell Crowe PSEUDO : carl MESSAGES : 76 ARRIVEE : 14/08/2010
| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Sam 14 Aoû - 23:13 | |
| J’ai toujours aimé jouer avec le feu. D’aussi loin que je me souvienne. Les risques ne me font pas peur. La mort, encore moins. Toutefois il y a certaines choses qui me feraient regretter de mourir maintenant. Cet habit d’agent de sécurité dans ce stationnement misérable. Je préfère encore crever en tant que tueur que comme ça avec un air d’imbécile heureux. Mais ce que je ne dis pas c’est que j’ai envi d’aimer et d’être aimé. De la chaleur humaine, voilà ce que je voudrais. Un enfant. Le mien. Voilà, j’avais simplement imaginé que j’aurais une véritable vie avant de crever. Je ne suis pas encore mort toutefois. Le temps passe simplement vite. Ce qui pourrait me faire peur? La prison. Alors si on me demande mon avis, je préfère largement mourir que d’aller pourrir en tôle. Mais on ne laisse généralement pas le choix aux tueurs. Alors les flics, malgré qu’ils n’aient rien contre moi. Je préfère les éviter. Mary Alice Schneider. Merde. Cette fille me poursuit depuis longtemps maintenant. Elle est l’une de ceux que je préfère éviter justement. Encore pire, elle est persuadée que je suis coupable de quelque chose. Elle n’est pas idiote. N’importe qui en me voyant me croit coupable de quelque chose. Mais elle va plus loin en me traquant et en m’épiant. Nous nous sommes perdus de vue un moment et puis maintenant nous sommes visiblement tous les deux ici. Je suis sincèrement agacé par sa présence et surtout que je sois dans les ennuis à cause d’elle. C’est pour éviter qu’elle ne se fasse tirer dessus que j’ai descendu l’autre mec. Et un peu pour la satisfaction que cela m’apporterais en tuant un violeur. Lorsque je songe à ses pourritures mon sang ne fait qu’un tour. Je n’ai qu’à fermer les yeux et voir ce qu’ils ont fait à ma mère avant de la tuer lorsque j’étais gosse. Je suis devenu l’un de ceux que j’ai fortement détesté. Mais pas un violeur.
Je lui lançais un regard énervé, soutenant le sien lorsqu’elle glissa une main dans l’étui pour récupérer la radio. Je savais ce qu’elle allait faire et je n’ai évidement pas eu le temps de l’en empêcher. Elle appelait les renforts. Dans peu de temps, je me retrouverais en la charmante compagnie de plusieurs agents, avec une policière qui me déteste et qui n’hésitera pas à me descendre. Je devins soudainement plus nerveux. Elle avait quelque chose contre moi. Ce cadavre là était bien assez pour me faire faire un petit séjour non? J’avalais difficilement, je devais absolument prendre le temps de penser avant de faire une putain d’idiotie.
-Comme on se retrouve. Le hasard est tout de même sacrément bien fait, non ? « Et pour une fois, tu as une véritable raison de dire que je suis un criminel. dis-je tout en pointant l’homme de la tête.
Elle se chargea ensuite de la jeune femme sur le sol. Prenant soin de la calmer. Elle était douée puisque la jeune femme devint instantanément plus calme et cessait même de pleurer. Moi j’hésitais grandement plusieurs choix s’offraient à moi. Je pouvais descendre tout le monde. Ce qui n’est franchement pas mon style. Je n’ai effectué que des contrats, des mecs qui étaient soient des tueurs, comme moi, ou des voleurs. Des femmes innocentes, des flics, Je n’ai jamais tiré sur ce genre de personne. Et puis ce serait assez idiot « Qui était le gardien de sécurité ce soir-là? » bref. Je fixais Mary Alice. Elle était blessée et saignait assez de la machoire. Les flics mettraient tout de même un certain temps à venir jusqu’ici. Je soupirais et je lançais :
« Je vais là, tu vois? Je ne peux pas foutre le camp sans que tu me rattrape. Je vais seulement chercher une trousse de premier soin. »
Je n’attendis évidement pas son accord pour me rendre dans une sorte de petite cabine qu’il y avait à tous les étages. J’avais les clés, et il y avait toujours une petite trousse. Je revins assez rapidement pour finalement m’accroupir près des deux jeunes femmes. Je ne suis pas médecin, bien loin de là. Mais au fil des années j’ai appris à me soigner des blessures, que ce soient des coups ou bien des balles.
« Je veux savoir ce qui va se passer pour moi. » dis-je d’une voix sèche à l’intention de la policière. Je ne passais pas par quatre chemins pour savoir si elle comptait me faire envoyer en tôle pour le meurtre de ce mec ou si elle comptait me défendre. La limite était très vite atteinte entre meurtrier et héro. Tout en attendant sa réponse, j’épongeais délicatement le sang près de la blessure de la victime. J’étais très doux ce qui était assez surprenant venant de moi. Mais la situation pouvait vite changer. Je n’étais pas exactement du genre à me laisser arrêter sans réagir.
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| | | Mary A. Schneider
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| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Dim 15 Aoû - 0:27 | |
| Mary Alice avait toujours été une jeune femme douce. Son job avait fait qu’elle avait du s’endurcir mais elle ne restait jamais de marbre face au désarroi d’une victime; dotée d’un sens de l’empathie incroyable, elle évitait pourtant de se mettre à la place des gens qui souffrait cela lui rappelait trop sa propre histoire et voulant par-dessus tout éviter les larmes et autres conneries qu’elle jugeait inutile, elle se contentait d’apaiser la douleur des gens avec des mots, des attentions et quelques caresses. Souvent cela fonctionnait. La jeune femme dans ses bras se calma au fur et à mesure des paroles prononcées par Alice, elle en fut soulagée et commençait à prendre réellement conscience de la situation. Enfin, Carl s’adressa à elle à nouveau. Il désigna le cadavre à terre et Alice baissa le regard, un peu gênée.
A dire vrai, elle ne c’était pas posé la question de savoir de ce qu’il adviendrait de Carl. Elle avait passé tellement de temps à vouloir le serrer que l’occasion était trop belle. En même temps, Alice était humaine. Il avait sauvé une pauvre fille de deux prédateurs et l’avait aidé à en venir à bout en étant plus rapide qu’elle… oui, il c’était comporté en mec bien. Évidemment, il avait tué. Pourrait-elle utiliser la légitime défense ? Elle ne dit rien et le regarda quand il reprit la parole en allant chercher une trousse de soin dans la loge, quelques pas plus loin. A terre, Mary Alice sentait des fourmillements dans ses jambes nues et le sang sur son menton commencer à sécher, ce n’était pas agréable mais elle devrait faire avec jusqu’à l’arrivée des secours… elle craignait que Carl n’ose la toucher, après tout, l’attitude de l’homme était légitime; il la détestait, c’était une certitude et elle l’avait cherché. Trop têtue, voilà quel était son défaut. Les gestes de Carl était précis quand il se mit à soigner la victime qui tressaillis à son contact et Mary Alice du admettre que cela la surprenait de le voir aussi doux avec quelqu’un. Il ne c’était jamais comporté de cette manière avec elle. Se contentant de lui vomir des répliques assassines à la figure. Elle faisait de même, c’était un jeu. Un jeu malsain. La voix grave de l’homme résonna à nouveau en écho dans le sous-sol désert et Mary Alice tourna la tête vers lui, le visage à quelques centimètres du sien, elle se sentie mal à l’aise et le détourna, réfléchissant quelques instants à sa question.
MARY ALICE - Vous lui avait sauvé la vie, non ? Je prends en compte ce geste héroïque à défaut de pouvoir prouver quoi que se soit quant à… nos différends : à charge de revanche, Carl.
Sa voix était rauque mais, elle avait prononcée sa phrase dans un murmure comme-ci elle voulait que cela ne s’ébruite pas. Elle le regretterait. C’était certain, elle regretterait de lui avoir évité une garde à vue ou autre chose mais elle ne pouvait définitivement pas faire semblant. Elle ne l’aimait pas, était sûre que ce n’était pas quelqu’un de bien cependant, ce n’était pas une menteuse et elle ne l’avait jamais été. Passant furtivement un doigt sur le visage de la victime qui semblait apaisée, Mary Alice retourna à moitié son visage vers Carl et s’adressa à lui de profil en se mordillant les lèvres avant de sursauter légèrement quant à la douleur que cela lui procurait, elle prononça d’ailleurs un inaudible "aïe " et haussa raisonnablement le ton.
MARY ALICE - Vous ? Vous n’avez rien, ça va ?
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| | | Carl J. Hyde
AVATAR : Russell Crowe PSEUDO : carl MESSAGES : 76 ARRIVEE : 14/08/2010
| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Lun 16 Aoû - 8:42 | |
| Je n’ai certes pas de cœur lorsqu’il est temps d’appuyer sur la gâchette. Je suis probablement un salopard. Je n’ai jamais dis le contraire. Mais je ne peux pas regarder une personne souffrir de sang froid. J’en suis incapable. Peut-être que je sais trop ce qu’elle apporte cette dite souffrance inutile. Les innocents sont les innocents. Je ne les tues pas, j’évite de les blesser et j’essais de vivre ma vie tout en les ignorants. Je suis un meurtrier et je le resterai toujours. Mais je sais soigner une blessure, alors pourquoi laisser saigner une femme qui ne mérite pas de se trouver là? Je ne suis pas indifférent à ce point là, et je ne suis pas encore assez inhumain pour simplement fermer les yeux et détourner le chemin. La balle n’est pas entrée mais elle a fait une sacrée coupure. Plus de peur que de mal. Un sérieux choc. Ils ne l’ont pas touché, heureusement. Cette rage que je sens en moi, je la déteste. Celle qui me rend impulsif, idiot et irréfléchi. Celle qui m’a fait appuyer sur la gâchette pour descendre une pourriture de violeur et qui pourrait parfaitement me valoir la prison. Cette belle blonde, je la déteste de tout mon cœur. Elle m’en veut pour je ne sais quelle raison, elle veut ma peau. Je devrais être faible devant elle, jouer les innocents. Ce que je ne suis pas et ce que je ne suis pas capable d’être. Je terminais de soigner la jeune femme lorsque Mary Alice me répondit que je lui avais sauvé la vie. C’était tout? Non évidement pas. Mais elle me prouvait un détail fort important. Tout comme moi, et je ne suis pas vantard, c’est une qualité qui me plais chez moi autant qu’elle me déplait. Elle a de l’honneur. Qu’importe notre différent. Qu’importe ce qu’elle pense à mon sujet et à quel point elle me déteste. Elle ne se sert pas de mon erreur héroïque pour me faire plonger. Elle préfère attendre le moment où je me monterai sous mon vrai jour.
J’ai un mince sourire tout en hochant délicatement la tête.
« À charge de revanche. » approuvais-je simplement.
Puis, continuant de me surprendre, elle se tourna vers moi. Ce fut peut-être de la voir de si prêt qui me fit prendre conscience de la gravité de sa blessure. Je fronçais les sourcils, ne détournant pas les yeux alors qu’elle sembla gênée. Elle me demanda si j’allais bien. Question idiote. Est-ce que j’avais l’air d’aller mal? Alors qu’elle en revanche n’était certainement pas prête à danser la gigue. Je me retournais vers elle et avec une délicatesse empreinte d’autorité je tournais son visage pour examiner sa blessure. J’étais concentré. J’ai toujours été ainsi, je prends les choses que je fais à cœur et je ne suis pas du genre à les faire à moitié. Si j’ai décidé que je tentais d’apaiser un peu sa blessure, je le ferais. Je baissais les yeux vers la trousse, et j’épongeais délicatement sa lèvre avec une nouvelle compresse.
« Vous êtes idiote. » dis-je simplement. « Enfin, nous sommes idiots tous les deux j’imagine. » ajoutais-je rapidement. Je ne suis pas du genre bien loquace. Mais je dois dire qu’elle m’intrigue. Elle me poursuit comme si j’étais le meurtrier de ses parents. Je doute pourtant d’avoir un quelconque rapport avec cette femme. Je crois plutôt que c’est un principe, ou un moyen de se prouver quelque chose. Tant mieux si cela pouvait lui faire du bien. Ce qu’elle ignorait c’était que j’étais près à tout pour ne pas aller en prison. Si elle allait trop loin, était là au mauvais moment, je n’hésiterais pas à l’envoyer à la morgue. Mais pour l’instant, elle n’avait rien contre moi. « Un semblant de respect alors que vous me détestez. Vous n’êtes pas obligée de me vouvoyer parce que j’ai sauvé cette fille. Je suis le même salopard que vous croyez que je suis. » dis-je d’une voix calme. Je soupirais, continuant tout de même avec la même application à nettoyer ses blessures. Je ne pouvais rien guérir, mais j’empêchais les choses d’empirer. L’hôpital se chargerait du reste, dans quelques jours elle serait comme neuve.
« Les flics, vous êtes tous les mêmes. Vous croyez tout savoir à propos des criminels. Alors que vous êtes pour la plupart des salopards corrompus. Vous n’avez rien à m’apprendre je n’ai certainement rien à vous enseigner, foutez-moi la paix. » terminais-je plus sèchement. En gros? J’avais assez de voir son joli minois. Je n’ai pas envi de surveiller mes moindres gestes. Je croyais être débarrassé de mon ancienne vie. En parlant d’ancienne vie. C’est à la fin de mon discourt que la cavalerie a finalement décidée de pointer le bout de son nez. Je laissais le visage de la policière et je me redressais, visiblement un peu plus nerveux. J’ai passé mon existence à éviter les flics. Et j’allais me retrouver devant plusieurs d’entre eux. J’allais devoir parler. Je devrais probablement me rendre au poste. Cette situation me déplaisait vraiment. Je pouvais faire des erreurs à ce moment-ci.
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| | | Mary A. Schneider
AVATAR : Scarlett Johansson. PSEUDO : Sauphies. PLAYLIST : The Kooks - Naive. MESSAGES : 59 ARRIVEE : 27/07/2010 AGE : 33 LOCALISATION : Los Angeles.
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| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Lun 16 Aoû - 16:01 | |
| Mary Alice se sentait faible, d’un coup. Était-ce à cause de sa blessure pourtant minime ? Elle n’en savait rien mais quand Carl lui prit le visage entre les mains pour la soigner, elle se laissa faire n’ayant même pas la force de protester, elle le regarda; examinant ses traits, elle ne parvenait pas à détourner le regard. Il y avait quelque chose chez lui… autre chose que les horreurs qu’il avait pu commettre : il l’intriguait. Mary Alice n’était pas quelqu’un de facilement impressionnable et avec les hommes, elle avait toujours eu du mal, c’était ainsi. Pourtant Carl provoquait quelque chose chez elle. Ce n’était pas de l’attirance, il n’y avait pas de place pour les sentiments et ça, Mary Alice en était convaincue. Une tension entre eux, une espèce de réaction chimique, c’était étrange toutefois Mary Alice refusait de croire qu’elle s’accrochait à lui autrement que dans le but de le mettre derrière les barreaux, de faire régner la justice. Elle ferma les yeux alors qu’il continuait à lui soigner sa blessure et quand il reprit la parole, elle tiqua rouvrant les paupières, sceptique : il venait de la traiter d’idiote ? Elle était bien loin de l’être et quand il lui reprocha son vouvoiement, elle esquissa un faible sourire provoqua le tiraillement de sa lèvre supérieure qui la fit sursauter. Il fallait qu’il arrête de jouer les insensibles parce qu’il était aussi conscient de leur alchimie qu’elle et Alice était persuadée que Carl agissait de la sorte avec elle parce que c’était elle, justement pas une autre… lui rappelait-elle quelqu’un ? Son regard bleu émeraude l’examinèrent de nouveaux. Carl avait vécue des choses difficiles. Les quelques rides d’expression sur son visage lui faisait penser qu’il avait été soucieux une bonne partie de sa vie : qui l’eut cru ? Lui qui semblait prendre les choses facilement à la légère avec une décontraction feinte, une arrogance écoeurante. Les mains de Carl étaient chaudes, rassurantes et bizarrement Mary Alice appréciait la tentative de son ennemi à la soigner - elle n’aurait pas à fréquenter les hôpitaux, un soulagement. Pour peu, Alice aurait oublié la jeune femme qu’elle tenait dans ses bras tant la situation lui semblait avoir virée et ce n’est que quand la victime tenta de se redresser qu’elle se souvint qu’ils n’étaient pas seul. Alice baissa la tête et lui toucha l’épaule pour la rassurer et s’apprêta à remercier Carl pour les soins qui lui apportait mais il reprit la parole et Mary Alice perdit pieds.
Les propos de Carl eurent l’effet d’un coup de massue sur Mary Alice. Jamais elle n’avait rejetés la vengeance qu’elela vait voulu assouvir toutefois, il fallait qu’elle garde ça pour elle au risques de perdre son poste et de passer à côté du meurtrier de sa mère qui se terrait encore dans un coin. C’était incroyable dont la façon dont Carl avait le chic pour la mettre mal à l’aise. Se rendait-il compte de ça ? Le regard fixement, Mary Alice ouvrit légèrement la bouche pour rétorquer et lui faire comprendre qu’il fallait qu’il arrête de fuir, qu’elle le coincerait un de ses jours… qu’il arrête de fanfaronner ! Putain, elle était en train de lui sauver la mise là et lui, tout ce qu’il trouvait de mieux à faire c’était de la mettre mal, d’appuyer juste au bon endroit pour la faire flancher. Bientôt, les voitures de police arrivèrent et quand bien même, Mary Alice ne put détacher ses yeux de Carl qui venait de se lever, plutôt embarrassé. Des portières claquèrent bruyamment et Alice, s’intéressa de nouveaux aux restes du monde voyant débarquer l’Agent Vergara qui se dirigea en furie vers elle et qui s’agenouilla, pour lui prendre le visage avec délicatesse.
AGENT VERGARA - Schneider ! J’crois que vous étiez en congés aujourd’hui ! Oh, putain ! Ça va patron ? MARY ALICE - Ôtez vos sales pattes de mon visage Vergara ou je vous ferez bientôt regretter d‘être venue au monde. Occupez vous d’elle plutôt, c’est la victime. Moi je m’occupe de lui.
Elle désigna d’un bref signe de tête Carl et Vergara s’exécuta parce qu’il ne discutait jamais les ordres de sa patronne surtout qu’il savait parfaitement que les menaces de Mary Alice ne comptaient pas pour du beurre. Aussi, il aida Alice à se lever et la jeune femme se baissa pour récupérer son arme et son insigne qu’elle avait laissé tomber au profit des soins accordés par Carl. Vergara la toisa un moment, surprit de la voir ainsi habillée et reprit ses esprits quelques secondes plus tard quant au regard assassin que lui jetait Alice. Hyde, lui paraissait mal à l’aise au contact des flics et après avoir ordonné d’une voix faible aux urgentistes d’emmener la jeune femme qui recommença à pleurer, Alice s’approcha de lui, un sourcil haussé et la mine réjouie. Tentant le diable, elle posa une main sur son épaule et l’emmena au loin, derrière l’ambulance aux gyrophares silencieux qui éclairaient de leur lumières rouge vive le sous-sol obscure et lui jeta un regard sans équivoques puis enfin prononça la phrase qui lui brûlait les lèvres depuis longtemps :
MARY ALICE - A nous deux maintenant, Hyde.
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| | | Carl J. Hyde
AVATAR : Russell Crowe PSEUDO : carl MESSAGES : 76 ARRIVEE : 14/08/2010
| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Lun 16 Aoû - 16:59 | |
| L’amabilité ce n’est pas mon fort. Encore moins la gentillesse et prendre un moment pour penser avant de parler. Je m’en suis pris à elle verbalement alors que pour une fois elle s’était montrée gentille et délicate avec moi. Sauf que cette fille veut ma peau et je ne dois pas l’oublier. Il y a toutefois quelque chose chez elle qui me rend fou. Qui me met en colère et qui me fais perdre mes moyens. Je sais parfaitement ce que c’est mais j’évite tout simplement d’y songer. Je ne sais pas dissimuler mes sentiments et ce que je pense. Aussi bien ma fureur que ma tristesse. Mary ressemble à Sara. Ma femme que j’ai tuée. Elle lui ressemble tellement physiquement qu’elle me fout la trouille. La première fois que je l’ai vu j’ai bien failli faire une crise cardiaque. Maintenant j’ai l’habitude. Mais c’est toujours aussi troublant. Lorsque je m’attarde à son visage j’ai vraiment l’impression d’être devant la femme que j’ai aimée et détestée. Les flics débarquent. L’agent Schindler prend la situation en main. Enfin, elle me prend en main. Elle conduit son collègue à la fille blessée et elle ajoute qu’elle se charge de moi. Je lui jette un regard étonné. Que veut-t-elle dire par là? Ce que j’ai dis l’aurais mise assez en colère pour la faire changer d’avis? Je détestais ne pas avoir les choses en main. Je restais en retrait, évitant de me faire remarquer. Visiblement c’était elle qui dirigeait. Super, ce que j’avais collé au cul c’était un haut gradé. Elle posa alors une main sur mon épaule, heureuse pour je ne sais quelle raison. Vraiment, j’ai l’impression d’avoir raté un bout de l’histoire, je suis complètement largué de par son attitude envers moi. Elle me guida jusqu’à un coin isolé derrière l’ambulance. Dissimulés par cette dernière, personne ne pouvait nous voir ici. Je la fixais, visiblement perdu. Encore pire lorsqu’elle ajouta quelque chose qui ne voulait absolument rien dire pour moi en ce moment.
- A nous deux maintenant, Hyde. « À nous deux quoi? Vous voulez vous battre contre moi? Vous allez me mettre les menottes? De quoi parlez-vous? » dis-je visiblement perplexe et légèrement énervé.
Je voulais savoir ce qu’elle attendait réellement de moi. Et moi? Qu’est-ce que j’attendais d’elle? Saloperie. Je me glissais nerveusement une main dans les cheveux. Elle me rendait nerveux, agressif. Ce n’était pas pour me venir en aide n’est-ce pas? Je devais avoir d’autant plus l’air coupable en réagissant ainsi. Mon regard vint de nouveau croiser le sien puis une idée me traversa l’esprit.
« Vous m’en voulez pour quelque chose que je n’ai pas fait. » dis-je catégoriquement. Ce n’était pas un mensonge alors je pouvais me montrer crédible. Elle avait peut-être perdu quelqu’un. Une personne, ses parents peut-être avaient été tués et elle recherchait le coupable. Ce devait être ce genre de scénario non? Je ne sais rien d’elle et ce qu’elle sait de moi doit être réellement minime sinon je serais déjà en tôle. « Qu’est-ce que vous voulez? Je suis un foutu agent de sécurité dans une saloperie de stationnement merdique. Qu’est-ce que vous cherchez à la fin?! » crachais-je d’un ton plus agressif. Hum, j’aimais mon emploi? Visiblement pas. Mais je devais être occupé, je devais faire quelque chose de ma misérable existence, sinon je l’occuperais en acceptant des contrats, ce que je ne veux pas. J’ai entreprit de mettre un terme à tout ceci. Les meurtres. Pourquoi? Parce que je crois que je suis tellement en colère et brisé à l’intérieur qu’un prochain meurtre me vaudrait la prison. Et peut-être parce qu’à un moment, il faut aller voir ailleurs. Le fight club me tiens en vie. Ce boulot m’empêche d’être un tueur. J’attendais sa réponse. J’étais dans une sorte d’impasse. Je ne pouvais pas me défendre contre elle physiquement. Je ne pouvais pas prendre mon arme et lui tirer dessus. Je devais écouter ce qu’elle avait à me dire.
« Je n’irai pas en prison. » dis-je soudainement, d’un ton catégorique.
Que ce soit pour y passer la nuit, simplement pour m’ennuyer, je n’irais pas. Je suis claustrophobe et outre la ressemblance un peu trop frappante de Mary avec ma défunte femme, il n’y avait rien qui ne me faisait plus peur que d’être enfermé. J’évitais de le dire toutefois.
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| | | Mary A. Schneider
AVATAR : Scarlett Johansson. PSEUDO : Sauphies. PLAYLIST : The Kooks - Naive. MESSAGES : 59 ARRIVEE : 27/07/2010 AGE : 33 LOCALISATION : Los Angeles.
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| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Lun 16 Aoû - 17:31 | |
| L’aparté crée par Mary Alice était oppressant, elle était totalement maîtresse de la situation. Elle avouait qu’elle se sentait renaître, son excitation était-elle qu’elle se demandait si cela pouvait se lire sur son visage; elle avait enfin ce qu’elle voulait. Carl, elle avait espéré lui parlé depuis des années, lui faire cracher le morceau. Au lieu de ça, il n’avait cessé de fuir et de l’éviter. En somme, il jouait au jeu que Mary Alice jouait en permanence avec les autres quand ils devenaient trop curieux : ils se ressemblaient plus qu’elle ne l’imaginait. Autours d’eux, tout se mettait à bouger. Alice entendit Vergara interroger avec une délicatesse bourru la jeune femme qui avait été agressée, le médecin légiste faire ses premières constatations sur le cadavre étendue au loin et l’Agent Schneider se tourna soudain vers Carl alors que lui se mettait à faire des conclusions hâtives, à vouloir la déstabiliser encore une fois. "Qu’est-ce que vous cherchez à la fin?!" Le sang de Mary Alice ne fit qu’un tour et portée par une montée d’adrénaline à cause des propos - justes - de Hyde, elle le poussa assez vivement contre l’ambulance et créa une espèce de cage avec ses bras, des deux côtés de la tête de celui qu’elle traquait, elle le fixa avec intensité alors que ses mains se plaquèrent contre la parois du véhicule, son visage proche de celui de Carl.
MARY ALICE - Je veux vous faire boucler, Hyde. Je sais ce que vous êtes alors, arrêtez de fuir… arrêtez de vouloir me faire croire que vous contrôlez la situation; vous ne contrôlez même pas votre propre vie ! La partie est terminée !
Sa respiration s’accéléra sans qu’elle ne veuille vraiment et elle resta un long moment à fixer Carl avant qu’un sourire narquois se dessine sur son visage angélique. Elle ne l’était pas, angélique. Elle l’avait été… mais son innocence avait été volée, il y a bien longtemps. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine et elle claqua sa main contre l’ambulance pour effrayer Carl. Ce qui ne fonctionna pas, elle le savait bien; elle petite et menue s’en prenait à beaucoup plus gros qu’elle. Non, elle n’avait pas peur, que lui ferait-il ? Le sous-sol était maintenant occupés par des dizaines de policiers près à dégainer si on s'en prenait à leur supérieure, il ne tenterait rien : elle était en sécurité. Reculant alors elle étouffa un léger rire et pointa Carl furtivement du doigt.
MARY ALICE - Maintenant que je sais où vous trouvez, je ne vais pas vous lâcher. Vous savez, je suis une femme bornée, rien ne m’arrête quand je suis sur une piste et la vôtre, je la suit depuis bien trop longtemps pour abandonner.
Le défiant à nouveau du regard, l’Agent Schneider le toisa avec arrogance et entreprit de quitter ce coin isolé avec lenteur. Jamais de mémoire elle ne s’était emportée ainsi avec un témoin ou un suspect. Elle savait se maîtriser et gérer ses émotions, c’est-ce qui faisait sa force d’ordinaire. Là, c’était bien plus difficile. Les battements de son cœur prouvait que tout cela était plus important qu’elle ne l’imaginait, il fallait peut-être qu’elle lâche l’affaire et qu’elle se consacre à autre chose. Mais, elle le savait : c’était plus facile à dire qu’à faire.
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| | | Carl J. Hyde
AVATAR : Russell Crowe PSEUDO : carl MESSAGES : 76 ARRIVEE : 14/08/2010
| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Lun 16 Aoû - 18:58 | |
| Elle me rend nerveux. Peut-être parce que j’ai l’impression qu’elle est si prêt du but que je risque la prison à tout instant. Mais c’est peut-être autre chose également. Elle n’a pas tord sur un point; je ne contrôle rien et encore moins ma propre vie. Ça n’a jamais été le cas, et ce ne le sera probablement jamais. J’ai seulement un semblant de pouvoir, une impression de maitrise de la situation alors que ce n’est pas le cas. Je le sais parfaitement. Si je maitrisais ma vie je ne serais pas ici, ou bien je serais heureux d’y être. Je saurais prendre une décision, être ou ne pas être un meurtrier. Qu’importe la décision, je ne sais pas la prendre. Elle s’énerve soudainement, m’envoyant brutalement contre l’ambulance puis posant ses mains autour de ma tête. Je ne sais pas ce qui me retient, certainement tous ses flics. Je sens la rage me bouillir à l’intérieur. J’ai envi de frapper, j’ai envi de tirer. Mais parce que je ne contrôle rien, je ne peux évidement pas le faire. Elle m’explique exactement ce qu’elle veut, sauf qu’elle n’ajoute rien à ma compréhension. Je sais déjà qu’elle veut me faire pourrir en prison. Pourquoi? Je veux simplement savoir quelle est la raison de tout ce mépris. Elle ajouta que maintenant qu’elle savait où je me trouvais, qu’elle me traquerait sans répits. Joyeuse perspective! Elle me rendait fou! Puis elle me fixa un long moment pour finalement simplement repartir. Et puis quoi encore. Sous l’impulsion j’avançais rapidement vers elle et je lui attrapais le poignet. Solidement sans pour autant lui faire de mal. Elle n’aurait pas le dernier mot.
« Ne fouillez pas ma vie, il pourrait me prendre l’envie de regarder la vôtre. » dis-je catégoriquement, un air de menace dans la voix.
Elle avait également des choses à cacher. Je pouvais le lire aisément dans son regard. Sa vie, elle ne voulait pas que les autres puissent la connaître. Nous étions semblables sur plusieurs points mais tous les deux trop orgueilleux pour s’en rendre compte. Je la fixais un moment, un air de défi de dessiné sur le visage. J’étais capable de jouer le jeu également et de dénicher des choses sur sa vie qu’elle avait probablement enterrée depuis longtemps. J’étais même très bon pour ça. Elle voulait me rendre la vie impossible, je pouvais en faire de même. Je laissais son poignet. Je restais tout de même entouré de flics et dans une situation assez précaire. Mais elle n’avait visiblement pas l’intention de me rendre les choses compliquées cette nuit. Je devrai cependant m’attendre à tout avec elle. Sauf que maintenant, elle devrait également ce tenir sur ses gardes avec moi. J’étais aussi imprévisible qu’elle mais j’étais également dangereux. Sauf que je ne m’imaginais pas lui faire du mal. Un blocage mental avec son apparence. Comme si je lui faisais du mal une seconde fois. J’avais beau faire le vide, comprendre qu’elle n’avait rien à voir avec Sara. C’était tout de même difficile de ne pas être obsédé par sa ressemblance.
« Bonne nuit agent Schneider. » terminais-je d’un air arrogant.
Je n’ai pas la moindre idée de pourquoi j’ai ajouté cela. Certainement pour essayer de lui faire un peu peur. Peut-être que si elle croyait que je tenterais quelque chose contre elle, elle déciderait de ce tenir loin de moi. L’idée aurait pu me faire pouffer de rire. Cette femme était tellement bouchée qu’elle serait prête à tout mettre de côté pour me traquer et tout découvrir à mon sujet. Peur ou non, cela ne ferait que lui donner plus envi de m’envoyer en prison. Je sentais que je l’aurais souvent dans les pattes prochainement, et j’avais ce problème, celui qui est d’être souvent à l’endroit où je ne devrais pas être, et bien souvent dans les ennuis… Bref, j’aurai l’occasion de la revoir, c’était évident.
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| | | Mary A. Schneider
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| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Lun 16 Aoû - 19:42 | |
| La tension était palpable et même si elle se doutait que Carl ne se laisserait pas marcher sur le pieds de la sorte, elle ne s’attendait pas à des représailles aussi rapides; il lui attrapa le poignet et obligée de se tourner vers lui, elle le regarda sans ciller. Ce qui lui dit la fit plus réagir que son geste rude, toutefois, elle ne dit rien. Le fait que quelqu’un puisse fouiller dans ses petites affaires la mettait hors d’elle aussi, elle estimait que Carl réagissait plutôt bien, elle qui avait passé son temps à fouiller dans les siennes. Au fond, elle craignait les choses qu’il pourrait découvrir, sa vie était devenue une succession de malchance et se doutant des intentions de Hyde, elle savait que tout pourrait se retourner contre elle, il s‘en servirait pour la déstabiliser et lui faire du mal, c‘était une certitude; à trop vouloir jouer avec le feu, on s’y brûle, c’était bien fait pour elle après tout. Il fallait donc qu’elle soit beaucoup plus maligne que lui, qu’elle fasse preuve de savoir-faire et de prudence, surtout. Son jardin secret était la chose qu’elle avait de plus cher, quelle protégeait plus que sa propre vie : son viol, le meurtre de sa mère, comment réagirait-il s’il parvenait à mettre le doigt sur ses blessures ? S’amuserait-il à les triturer, pour la faire saigner ? Mary Alice, elle, ne le supporterait pas. Cela prouverait à Carl qu’il avait raison et qu’elle s’en prenait à lui pour de mauvaises raisons. Ça, elle ne voulait pas l’admettre, ce n’était pas vrai. Son poignet dans la main de Carl commençait à lui faire mal à cause de la pression qu’il exerçait mais, elle ne montra aucun signe de faiblesse et s’apprêtant à dire quelque chose, l’Agent Vergara débarqua tout penaud; il arrivait toujours au bon moment.
AGENT VERGARA - Schneider, faudrait qu’il vienne pour sa déposi… hey ! lâchez-la vous ! MARY ALICE - Je m’en suis déjà occupée, Vergara. Retournez à vos affaires, il peut retourner à son poste.
Retirant vivement son poignet fermement emprisonné de la main de son interlocuteur, Mary Alice serra les mâchoires en le fixant une nouvelle fois; tout ses regards menaçants, ça ne lui ressemblait tellement pas ! Elle qui était si douce, si raisonnée en temps normal. Carl lui faisait perdre son sang-froid, ce n’était pas sain ! Et pourtant, elle aimait cette confrontation. L’adrénaline qui l’emportait sur la raison. Ces échanges de mots, de phrases assassines. Était-elle masochiste ? Alice se reprit. Maintenant, il fallait qu’elle fasse plus attention à la manière dont elle le prendrait parce que la guerre venait d’être déclenchée. Vergara, témoin de la scène qui se déroulait sous ses yeux écarquillés, resta auprès de Mary Alice, les yeux rivés sur ces deux personnes qui semblaient se connaître et se détester. Alice, quant à elle décida de baisser la garde et lança à l’attention de Carl :
MARY ALICE - Ne quittez pas la ville, on pourrait avoir besoin de vous dans ces prochains jours, vu ?
Évidement, sa phrase était lourde de sens; Alice savait maintenant où il travaillait. Il ne lui faudrait pas longtemps (le temps d’une courte visite dans les bases de données de la ville) pour trouver l’endroit où il vivait, ses petites habitudes et tout ce qui faisait son quotidien. Un dernier regard accompagna le détournement de son joli visage et enfin, elle lui tourna le dos pour incendier Vergara qui restait là, l’air ahuri. Puis enfin, elle quitta le coin isolé pour rejoindre la triste réalité : les voitures de police, la victime sous le choc et l’enquête qui se profilait. Son jour de congés n’avait pas été de tout repos. Si quelque un lui avait dit qu’elle se retrouverait en face de Carl Hyde aujourd’hui sans nul doute qu’elle ne l’aurait pas cru et lui aurait rit à la figure. Et pourtant. Une nouvelle enquête l’attendait, à défaut de pouvoir boucler celle qu’elle avait commencer il y a fort longtemps.
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| | | Carl J. Hyde
AVATAR : Russell Crowe PSEUDO : carl MESSAGES : 76 ARRIVEE : 14/08/2010
| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Mar 17 Aoû - 6:24 | |
| Cette femme me faisais sortir de mes gonds. Si nous pouvions entendre les pensées de l’un et l’autre nous serions probablement choqués à quel point elles sont semblables. Je suis un homme de nature calme et distant. Je n’ai peut-être pas le sourire au visage comme elle peut l’avoir au naturel mais si je suis impulsif j’évite naturellement les confrontations. En fait, j’ai rarement eu ce genre de conflit. Puisque les gens avec lesquels j’ai eu des ennuis étaient pour la plupart les hommes que je devais abattre. Peu de paroles, seulement un coup de feu. Lorsqu’il est question de paroles, de gestes, je suis moins doué et peu apte à la discussion. Je suis semblable et différent à elle. Nous sommes deux êtres compliqués j’imagine. Elle s’est montrée agressive envers moi. Elle veut me prouver que je n’ai pas affaire à une gamine sans défense. Peu de gens on eu le courage d’avoir ce genre de réaction avec moi et pourtant, cela a souvent pour effet de me surprendre et de me rendre moins agressif. Je suis un être compliqué. Mais les femmes, les rares femmes qui m’ont intéressée dans ma vie sont celles capable de me tenir tête et de me remettre à ma place lorsque j’allais trop loin. Je n’ai jamais été amoureux d’une tueuse. Mais simplement une femme qui ne se replie pas sur elle-même. J’ai fais l’erreur de lui agripper le poignet. Ce n’était pas dans le but de lui faire mal mais simplement mettre un peu de poids à ce que je disais. Toutefois j’ai vite été intercepté par l’agent Vergara. Ce qui me surprit fut la réaction de Mary Alice. Toujours agressive, sur ses gardes. Elle n’avait pas la moindre envie qu’une autre personne se charge de moi. La suite fut assez rapide, elle me fit comprendre que je ne devais pas partir. Bref, qu’elle comptait bien me revoir. Cette fois je n’ajoutais rien, laissant simplement les policiers s’occuper de leurs affaires. L’ambulance repartait simplement avec la fille et la plupart des flics n’étaient déjà plus là. Il y aurait vite l’autopsie pour le cadavre et ce genre de trucs qui ne m’intéressaient pas. Ma nuit n’était pas terminée. Je montais à l’étage pour ne plus voir les policiers. Sans m’attendre à une autre foutue histoire.
Le mec qui avait foutu le camp n’était pas allé bien loin. Lorsque je le vis, derrière cette poutre visiblement atteint psychologiquement par la peur et la drogue, me visant avec son arme. J’ai cru que je serais plus rapide. Sauf que ce ne fut pas le cas. Dans l’énervement, je n’avais pas replacé mon arme de la même façon, attachée, mal installée, une fraction de seconde m’installa une balle douloureuse dans l’épaule. L’autre ne chercha pas à tirer davantage il décida de ficher le camp pour de bon cette fois, sans demander son reste. Moi je me suis retrouvé sur le sol, brièvement assommé. La balle m’avait sonné, mais pas autant que ma tête contre le sol. Stupide … Horriblement stupide, mais je n’avais pas été aussi faible depuis Sara. J’étais sur le sol, bougeant peu, la vue embrouillée. « Saloperie… » murmurais-je d’une voix pâteuse. Je tournais douloureusement la tête vers les bruits de pas qui venaient vers moi. Je reconnu Schneider accompagné d’un homme que je n’avais pas vu tout à l’heure, peut-être pour le cadavre… Les autres flics étaient sûrement partis. « Je vais bien » grommelais-je difficilement tout en tentant de me redresser. Pathétique. Je ne fis que bouger douloureusement, me soutirant un gémissement. La balle dans mon épaule m’élançait horriblement cette partie du corps, mais c’était ma tête qui me faisais souffrir et me faisais même divaguer un peu… « Vous êtes belle … Schneider … mais poussez-vous, j’ai besoin d’air… » dis-je en m’adressant à la jeune femme. J’étais parvenu à m’asseoir sur le sol. Mais j’étais chancelant et je saignais de la tête. J’avais besoin de soins. Mais tout comme les prisons, je n’aimais pas du tout les hôpitaux et je refuserais cordialement de m’y rendre. Et puis, l’ambulance c’était tirée n’est-ce pas? Qu’est-ce qui nous restait comme option? L’homme du cadavre devait rester avec son mort… Il ne restait que Schneider non? À qui j’adressais un sourire amusé. « Non mais regardé la tête que vous faites … » Hum, j’étais couvert de sang et je divaguais. J’aurais probablement une drôle de tête également si j’étais à sa place. « Si vous m’apportez à l’hôpital je vous tue … Vous m’avez bien compris? » dis-je, avec un sourire forcément étrange vu les paroles que je venais de prononcer.
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| | | Mary A. Schneider
AVATAR : Scarlett Johansson. PSEUDO : Sauphies. PLAYLIST : The Kooks - Naive. MESSAGES : 59 ARRIVEE : 27/07/2010 AGE : 33 LOCALISATION : Los Angeles.
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| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Mar 17 Aoû - 17:48 | |
| AGENT VERGARA - Vous le connaissez ce type ? MARY ALICE - Ça changerait quelque chose à vos petites affaires, Vergara ? AGENT VERGARA - C'est-à-dire qu'il vous regardait d'un drôle d'air, patron. Un mélange de désir et de haine, c'était palpable... sexuellement chargé, j'adore... j'adore ce genre d'ambiance ! MARY ALICE - Fermez-la et laissez le profilage pour les prétentieux du FBI, mon petit. Si vous retourniez au poste au lieu de dire des âneries ? AGENT VERGARA - C'est un ex à vous ? Je ne vous juge pas, j'ai fréquenté des gens d'une drôle d'espèce à un certain moment. Un jour, une de mes ex à voulu me... MARY ALICE - Je vous enverrais le rapport de sa déposition par e-mail; fichez-moi le camp et oui c'est un ordre, vous voyez que ça commence à rentrer !
Tout en retournant à la voiture de Vergara, Mary Alice ne put s’empêcher de regarder Carl qui quittait l’endroit pour retourner à l’étage où devait se trouver le poste de garde. Il agissait comme un aimant sur elle; là où il allait, elle avait une envie irrémédiable de le suivre. Ce soir, ils s’étaient mutuellement sauvés la mise et déjà, Mary Alice le regrettait. D’une certaine façon, cela prouvait que tout était plus profond que cette affaire dans laquelle elle s’était lancée à corps perdue, à New York. Dans son cas, n’importe quels flics auraient profités de la situation pour boucler ce type et elle, elle le laissait filer. Alice était d’un paradoxe effarant. L’Agent Vergara continua pendant un long moment à la toiser, un sourire aux lèvres, ça le faisait jubiler de voir sa patronne dans un état pareil. Non pas qu’il voulait qui lui arrive malheur - il l’aimait beaucoup mais c’était la première fois qu’il la voyait en difficulté, faible comme une femme ordinaire… ça la rendait plus humaine et même s’il avait eu plusieurs fois la preuve de la gentillesse et de l’humanité de sa patronne, il devait admettre qu’il l’appréciait davantage en cette situation. Obéissant sous peine de se voir cantonné à la rédaction des rapports pendant une semaine entière, Vergara donna l’ordre aux autres voitures de police de quitter les lieux de l’agression et monta ensuite dans sa voiture prenant même le temps de faire un compliment déplacé sur les divines jambes de Mary Alice. Celle-ci lui répondit par un simple regard assassin qui fit peur à son agent et le fit quitter l’endroit sur le champ.
Maintenant, Mary Alice était seule. Enfin, pas vraiment. Au loin, le cadavre d’un des agresseurs et les employés du coroner faisait leur travail. Soupirant bruyamment, elle gémit légèrement quand sa main effleura son menton meurtrie et se tournant lentement vers la vitre d’une voiture, elle lança un regard accusateur à son reflet; bon sang, elle était bien amochée. Aussi, elle se demanda ce que Carl avait pensé de leurs retrouvailles. Son avis n’avait pas vraiment d’importance, à vrai dire… elle tentait juste d’occuper ses pensées pour ne pas à avoir à se soucier de l’enquête qui avait débuter et dont elle commençait à prendre conscience. Elle s’était trouvée sur les lieux d’une tentative de viol et elle avait agit stupidement, elle allait s’en vouloir. Cette jeune femme agressée allait vivre les instants les plus difficiles de sa vie et elle avait été simplement capable de la réconforter, ce qui n’était pas mal en soit mais pour Mary Alice, c’était un échec. Interpellée par les agents du coroner, Mary Alice reprit ses esprits et se tourna vers eux, avançant à pas décidés vers l’endroit où ils se trouvaient, elle replaça machinalement son arme quand bientôt, un coup de feu retentie une nouvelle fois.
Cette fois, Alice fut la première à réagir et l’arme au poing, elle se dirigea à l’étage d’où le coup de feu avait été tiré. Suivit par le médecin légiste - qui n’était pas vraiment habituer à assister à des échanges de tir - Schneider monta les marches avec prudence. Elle espérait juste, que Carl allait bien. Bien sûr qu’elle ne l’aimait, bien sûr qu’il avait tout d’un ennemi mais, mise à part la prison, elle ne lui souhaitait pas de mal ! Elle ne voulait pas qu’il meurt, elle le regretterait, c’était une évidence ! Alice était ainsi. Aussi, elle ne fut pas rassurée quand elle arriva en haut des escaliers; Carl était blessé. Horrifiée, Mary Alice garda tout de même son sang froid et par précaution examina les alentours, l’arme brandit devant elle mais il n’y avait plus personne. Rapidement, elle posa son arme à terre et s’accroupit à côté de Carl, sincèrement désolé pour lui.
MARY ALICE - Et merde ! Carl, ne bougez surtout pas ! On va s'occuper de vous. MAIS BORDEL ! Allez chercher un médecin, vous ne voyez pas qu'il s'est pris une balle, nom d'un chien !
Elle s’emportait peut-être mais ça la mettait hors d’elle ses gens prétendue experts qui perdaient leur moyen face à un peu de sang ! Surtout que ce type était sensé être médecin légiste… et tant mieux que ses patients étaient tous morts à leur arrivées, d’un un sens parce qu’elle craignait vraiment pour leurs vies. "Vous êtes belle … Schneider … mais poussez-vous, j’ai besoin d’air…" En temps normal, Mary Alice aurait été flattée mais là, elle n’avait décidément pas le temps de s’attarder sur les divagations de Carl; il saignait beaucoup. Posant ses mains sur la blessure par balle de Carl, refusant ainsi qu'il ne se redresse, la jeune femme se retrouva rapidement les mains couvertes de sang. Ça ne l’effrayait pas. Ce qui l’effrayait en revanche c’était que la balle n’était pas ressortie de l’autre côté et qu’il était blessé à la tête, aussi. Se levant alors, l’agent retira le gilet qu’elle portait, tachant son débardeur d’un blanc immaculé qui la mettait bien en valeur et se remit dans sa position initiale, roulant en boule son vêtement qu’elle posant derrière la tête du blessé en guise d’oreiller alors qu’elle le força à s’allonger.
MARY ALICE - Ça va aller, Carl. Un médecin va arriver, vous allez vous en sortir !
Relevant une mèches de ses longs cheveux blonds qui l’ennuyait, de son joli visage Mary Alice pansa ensuite la blessure de Carl de ses mains qui commençaient à trembler. Peut-être n’était-elle pas un si bon agent après tout. Elle avait laissé cet homme reprendre ses occupations alors qu’elle savait que l’autre agresseur c’était enfuit, ce n’était pas une chose à faire mais elle avouait volontiers perdre de sa superbe en la présence de Carl; se cherchait-elle des excuses ? Toutefois, elle se demanda si elle pensait de la sorte parce qu’il s’agissait de Carl et pas de quelqu’un d’autre; elle ne voulait pas qu’il meurt. Seulement, elle s’interdisait de ne serait-ce que de le penser. Carl devait souffrir mais elle ne pouvait rien faire appart empêcher le sang de couler un peu plus… ses mains en était recouvertes, ses vêtements aussi… elle était inutile "Si vous m’apportez à l’hôpital je vous tue … Vous m’avez bien compris ?" Elle esquissa un bref sourire et par pur réflexe elle posa avec douceur une main ensanglantée sur le visage du blessé.
MARY ALICE - Je crois que vous n’êtes pas en mesure de me menacer, Carl. C’est moi qui ait eu le dernier mot, finalement. Ça va aller, je vous promets que ça va aller, un médecin va arriver, vous soignez et vous pourrez me détester à loisir pour avoir fait de votre vie un véritable enfer.
Son sourire se perdit un instant. Elle se sentait tellement désolée ! Désolée d'avoir été si envahissante dans la vie de Carl à un certain moment. Désolée d'avoir fait de cette affaire quelque chose de si personnel qu'elle n'en dormait plus la nuit, son Saint-Graal à elle. Désolée d'être là, accroupit à côté de lui à le regarder souffrir pourtant, elle ne pouvait pas prononcer de regrets parce qu'il s'en sortirait. Oui, Carl s'en sortirait et elle recommencerait à le détester et lui à lui mentir, à la mettre hors d'elle; il fallait qu'il s'en sorte ! Serrant les mâchoires et déglutissant avec une certaine difficulté, Alice posa furtivement sa main sur le front de Carl avant de se pencher, fébrile, vers l’escalier en marmonnant des insultes vis-à-vis de l’enfoiré de légiste qui prenait bien trop de temps (elle ne l‘avait jamais aimé, de toute façon). Sous ses doigts, le sang était chaud, opaque et d’un rouge vif mais Mary Alice ne lâcha pas l’affaire et elle pressa davantage sa minuscule main sur l’épaule démesuré de l‘homme imposant qu‘était Carl, convaincue qu'elle pourrait arrêter l'hémorragie; elle ne voulait pas qu’il meurt, il ne fallait pas qu’il meurt ! Frissonnant alors à cause d’un courant d’air qui enveloppa ses épaules dorénavant nues, la jeune femme reposa ses magnifiques yeux bleus sur Carl espérant de toute ses forces que sa simple présence pourrait aider à le rassurer.
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| | | Carl J. Hyde
AVATAR : Russell Crowe PSEUDO : carl MESSAGES : 76 ARRIVEE : 14/08/2010
| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Mer 18 Aoû - 4:56 | |
| Et merde… J’imagine que ce doit être ça vivre normalement, être un citoyen honnête. Bon, je n’étais certes pas le citoyen le plus banal. Mais si je me trouvais ici c’était pour un boulot merdique. Et non pas pour un contrat. L’ambiance n’est pas la même. Si j’avais dû me trouver ici pour faire la fête à un connard, j’aurais été un mode « tueur » et personne n’aurait pu m’atteindre. Là, je n’avais jamais imaginé qu’un homme me tirerait dessus. Pourtant il était évident que l’autre salopard finirait par refaire surface. Se balader dans les rues alors que les flics arrivaient n’aurait certes pas été une très bonne idée. Aussi bien se cacher et attendre. Mais voilà. Je n’ai pas été prudent et je me retrouve avec une balle dans l’épaule, et un sacré mal de crâne. Beaucoup de sang perdu, et un état d’esprit plutôt loufoque pour quiconque me connaissant. Et cette fille. Mary Alice Schneider. Une emmerdeuse certes. Mais c’est peut-être le genre de personne auquel je me suis habitué à la présence. Je suis un homme d’action, qui rêve d’une vie stable mais qui déteste sa vie actuelle. Je suis un imbécile, un impulsif, je ne suis pas sociale pour deux sous. Mais je n’aime pas être seul…
Et merde ! Carl, ne bougez surtout pas ! On va s'occuper de vous. MAIS BORDEL ! Allez chercher un médecin, vous ne voyez pas qu'il s'est pris une balle, nom d'un chien !
Je déglutie péniblement. Une balle. Oui je venais de me faire tirer dessus. Ce n’était pas la première fois. Elle m’empêcha de me relever, supportant mes divagations avec un peu de calme mais beaucoup de nervosité. Pourquoi? Après tout elle était persuadée que j’étais un criminel. Mes pensées me semblaient rationnelles, mais elles ne semblaient pas tout à fait connectées avec ma bouche en ce moment puisque j’ajoutais une nouvelle divagation, ce qui allait bientôt faire une liste.
« Je ne vous aurais pas laissée mourir n’ont plus. Et c’est correct de ne pas tirer sur tout ce qui bouge. » dis-je d’une voix faible.
Ce que je venais de dire? En gros c’était la vérité. Je ne la croyais pas faible parce qu’elle n’avait pas tirée sur l’homme tout à l’heure. Au contraire. Elle était humaine. La plupart des gens, flic ou non n’aiment pas l’idée de tirer sur une personne. Malgré toute la pratique du monde, sous le coup de la terreur, l’on ne sait jamais quel endroit nous allons viser. J’ai appris à viser pour tuer. Elle a appris à se servir de son arme pour ne pas mourir. Voilà la différence entre nous deux. Elle était là, auprès de moi. À craindre pour ma mort plus que je pouvais avoir peur moi-même. Mon regard était encré dans le sien. Je ne me plaignais pas, je n’avais pas encore mal. La montée d’adrénaline, le choc. Je n’en sais rien je ne suis pas médecin mais je ne sens rien. Mon regard est fiché dans le sien comme coincé ou absorbé. Mes yeux verts essaient de comprendre pourquoi une femme qui me déteste autant qu’elle ne supporte pas l’idée de me voir mourir cette nuit. Après tout, ne serais-ce pas un soulagement pour elle? De nombreuses questions parcouraient mon esprit mais je n’eu pas le temps de les poser. Les divagations firent finalement place à la douleur. Je penchais la tête, fixant cette fois ci le sol. Orgueil. Je n’avais pas envi qu’elle me voit souffrir. Mon corps était crispé. Elle était couverte de mon sang. Jamais personne n’avait agit ainsi pour moi. C’était une sacrée merde, j’allais lui devoir quelque chose… Quelque chose que je ne pouvais pas lui offrir. Elle ne souhaitait que la vérité. Entendre qu’elle avait raison. Je ne pouvais pas.
L’homme du coroner revient finalement accompagné d’un médecin qu’il a visiblement tiré du sommeil. Il dit à Mary Alice que c’est un vieil ami et s’approche rapidement de moi. Il demande à Schneider de rester là encore un peu. Il approche sa trousse et transforme vite mon chandail en lambeau pour atteindre ma plaie. Il me nettoie grossièrement vu tout le sang sur moi et inspecte la blessure.
– Il vaudrait mieux se rendre à l’hôpital. « Pas d’hôpital, faite ça ici. » dis-je catégoriquement – Mais enfin, c’est stupide, vous risquez seulement l’infection et une perte de sang dangereuse. « Vous êtes capable de me désinfecter ici il me semble. Je n’irai pas à l’hôpital. »
Il se tourna vers Mary Alice, visiblement agacé par moi attitude et lui lança :
– Vous êtes flic non? Il a besoin de soin, si cet imbécile veut crever, ce n’est pas mon problème, moi je dois le sauver et je n’arriverai à rien ici.
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| | | Mary A. Schneider
AVATAR : Scarlett Johansson. PSEUDO : Sauphies. PLAYLIST : The Kooks - Naive. MESSAGES : 59 ARRIVEE : 27/07/2010 AGE : 33 LOCALISATION : Los Angeles.
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| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Mer 18 Aoû - 6:18 | |
| Ses yeux ne quittèrent pas ceux de Carl alors que des pas dans l’escalier retentirent; un médecin arrivait, c’était pas trop tôt ! Mary Alice n’aimait pas être confrontée à la mort et pourtant elle rôdait, vicieuse, attendant tranquillement l‘heure où elle frapperait le plus fort. Bien sûr, son métier avait son lot de morts. Ça commençait quasiment toujours par une mort mais, elle se sentait un peu moins concernée que maintenant. Là, elle se sentait coupable et outres les paroles de Carl qu’elle saisit avec un temps de retard, elle ne pouvait imaginer que cet homme mourrait par sa faute, par son manque de professionnalisme, c’était inconcevable. Il détourna le regard. Pas Mary Alice. Elle se sentait affaiblie, pétrifiée par tout ce sang qui l’entourait et elle pressa davantage sur la blessure, ses mains tremblants de plus en plus. Elle s’y prendrait à deux fois avant de juger ses collègues, elle n’était pas mieux et face à cette situation critique, elle parvint à se trouver pathétique. Si le fait de vouloir que Carl reste en vie ne la maintenait pas alerte, elle se serait probablement évanouie depuis un moment déjà. Le médecin s’approcha d’eux et Mary Alice mit un certain temps avant de lâcher prise de la blessure qui saignait abondamment et la voix vacillante, elle lança :
MARY ALICE - La balle n’est pas ressortie. Je… j’ai essayée d’arrêter l’hémorragie mais, je...
Le médecin la coupa. Alice le regarda, les yeux légèrement embués et s’apprêta à appuyer sa décision mais "Pas d’hôpital, faite ça ici." Alice tourna subitement la tête vers Carl. L’incompréhension se lisait sur son visage et elle déglutie avec difficulté alors qu’un court dialogue entre le blessé et le médecin se déroula, clair et concis; Hyde ne voulait absolument pas se rendre à l’hôpital. Ce n’était pas le moment de se poser des questions, Alice s’en fichait éperdument à ce moment de toute façon il n’avait plus toute sa tête, il fallait qu’il se fasse soigner, putain !
MARY ALICE - Il ne sait pas ce qu’il dit, docteur. Aidez-moi à le lever !
Le toubib semblait ne pas prendre la situation à cœur, Mary Alice l’enviait à cet instant précis. Elle si douée pour cacher avec habilité ses émotions d’habitude, le travail sur elle-même qu’elle avait effectuée depuis des années s’écroulait… à cause d’un enfoiré de criminel, en plus ! Le toupet ! Elle se leva cependant, les jambes en coton d’ailleurs, elle chancela toutefois ça ne l’arrêta pas et elle entreprit de relever Carl. Le médecin, lui, ne bougea pas et Alice lâcha l’affaire, trop éprouvée. Enfin, c’était un être humain ! Il avait besoin de soins, besoin d’être examiné par quelqu’un de plus professionnel que ce charlatan en face d’elle et pour ça, il fallait qu‘ils aillent à l‘hôpital ! Hyde était aussi têtue qu’elle, il l’avait prouvé à plusieurs reprises, comment ferait-elle ? La panique se mit à envahir Mary Alice. Il ne fallait pas, elle devait garder son sang-froid et prouver qu’elle était capable de réparer son erreur. Le médecin se leva soudain. Alice le suivit plus loin alors qu’il lui faisait clairement comprendre qu’il ne pouvait le soigner dans de telles conditions. Schneider en resta bouchée bée durant une fraction de seconde mais fronçant les sourcils, elle le fixa intensément. La colère montait en elle.
MARY ALICE - Vous êtes en train de me dire que vous allez laissez cet homme mourir ici ? Il est blessé ! Il… je suis capable de le faire changer d’avis - je vous en supplie ! Croyez-moi ! Ne me laissez pas, je ne suis qu’un flic, vous l’avez dit vous-même.
Tournant un bref moment son visage vers Hyde, le médecin haussa les épaules, incrédule. Il laissait une chance à Alice de faire changer Carl d’avis et lui faisant connaître sa décision, il descendit ensuite les escaliers pour aller rejoindre son ami légiste au sous-sol. Carl était stupide mais Alice ne pouvait définitivement pas lui en vouloir à cet instant, il était tellement inoffensif. Ses yeux s’embuèrent et elle sentie une larme couler sur l’une de ses joues, se mêlant au sang de Carl et au sien qu’elle avait perdu lors de la première embuscade; ce soir, elle avait le devoir (à défaut d'avoir un quelconque pouvoir) de sauver la vie de Carl. Elle devait lui sauver la vie, à lui. A sa mère, elle n'avait pas pu. C'était ce sentiment de culpabilité qui la maintenait en vie mais qui lui pourrissait l'existence en même temps. Son thérapeute lui avait pourtant fait comprendre que rien n'était de sa faute, qu'elle n'aurait pas pu la sauver alors qu'au même moment elle se faisait violer, perdant son innocence, perdant tout les rêves qu'elle avait nourrit pendant des années. Clairement, elle prenait vraiment trop cette situation pour un substitut de celle sur laquelle elle n'avait pu interagir. Aussi, qu’est-ce qu’elle pourrait faire convaincre Carl ? Elle balaya ses larmes d’un geste de la main, laissant une trace visible de mascara et retourna à Carl qui n’avait pas bougé. La jeune femme s’accroupit à nouveau à ses côtés, renifla par mécanisme et posa ses mains souillées sur le torse de l'homme, elle le redressa comme elle put puis le regarda dans les yeux un long moment, sa vue troublée par les larmes qu’elle refoulait.
MARY ALICE - Je vais nettoyer votre plaie, d’accord ? Pour que vous passiez le moins de temps à l’hôpital. Chut. Non, ne dites pas un mot. Je vous emmènerez moi-même, s’il le faut.
Pas sûre qu'il ne se laisse convaincre, elle essaierait autre chose plus tard de tout manière et fixant Carl, elle prit l’initiative de lui sourire mais ses larmes coulèrent à la place; bordel, pourquoi elle pleurait, au fait ? Et voilà qu’il croirait qu’il a une quelconque importance pour elle, qu’il la jugerait comme une pleurnicheuse, incapable de faire face à une situation qu‘’elle jugeait personnelle … tout ça était vrai, non ? Un scénario d’une mauvaise série télé, ça craignait ! Baissant légèrement la tête pour ne pas laisser ce spectacle navrant s’offrir à Carl, l’agent entreprit de ramasser le matériel qu’avait laissé le médecin avant de lâchement lui laisser le travail ingrat à faire et s’approcha plus de Carl, ses cheveux sentant bon la cerise effleurant les joues de l’homme qu’elle voulait maintenir en vie, pour nettoyer sa plaie, elle posa son autre main sur l’épaule valide de Carl. Le sang autour était coagulé à certains endroits, ce n’était pas beau à voir et ça prendrait du temps… beaucoup de temps. Alice retrouva un semblant de vigueur; il était temps d’accélérer le mouvement.
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| | | Carl J. Hyde
AVATAR : Russell Crowe PSEUDO : carl MESSAGES : 76 ARRIVEE : 14/08/2010
| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Mer 18 Aoû - 16:51 | |
| Tout était rapide et si lent à la fois. Je crois que je n’ai jamais été dans un tel état. Enfin si, mais j’avais dû me rendre à l’hôpital. Je me souviens du mauvais moment que j’y avais passé. Les questions qu’on m’avait posées. Puis lorsque les flics étaient venus. J’avais bien failli y passer. J’avais frôlé la prison et la mort de très près. Mais là, pourquoi est-ce que je refusais l’hôpital? Les flics ne me poseraient pas de question puisqu’il y en avait déjà une avec moi. Je n’étais pas coupable d’un quelconque crime cette fois. J’étais effrayé bon sang. Mais comment ne pas l’avouer façon Carl Hyde. Cette fille était là devant moi et elle se démenait corps et âme pour me garder en vie. Le médecin était un incompétent et moi un imbécile. Et elle? Trop gentille sûrement. Je ne méritais pas de telles attentions. Elle aurait dû partir, ou m’assommer pour que je ferme ma gueule. Au lieu de cela elle entreprit de me soulever. Je la fixais avec un étonnement mal dissimulé. Mais qu’est-ce qu’elle fichait à la fin? Elle abandonna puis prit le docteur à part, pour discuter avec lui. J’avais la vue embrouillée, le cerveau autant dans les vapes. Je ne parvenais pas à entendre ce qu’ils disaient. Je commençais sincèrement à prendre peur. Dans d’autres circonstances j’aurais moi-même retiré la balle. J’aurais été capable de me soigner. Mais là? C’était trop tard, je n’avais plus de telles forces, je n’étais pas assez conscient pour faire le boulot moi-même. Je commençais à croire que j’avais besoin de me rendre à l’hôpital cette fois. Lorsque Mary Alice revint vers moi. Je sentis mon cœur se serrer dans ma poitrine. Mon regard était plongé dans le sien. Il était larmoyant. Elle pleurait et semblait complètement effrayée, dépassée.
- Je vais nettoyer votre plaie, d’accord ? Pour que vous passiez le moins de temps à l’hôpital. Chut. Non, ne dites pas un mot. Je vous emmènerez moi-même, s’il le faut.
Je pouvais voir le médecin derrière qui appelait l’hôpital pour avoir une ambulance. Je reportais toutefois mon attention sur la jeune femme qui venait d’entreprendre de nettoyer ma blessure. J’étais secoué. En ce moment je ne songeais même plus à la douleur. Il n’y avait tout simplement pas d’explications dans ma tête. Pourquoi pleurer pour un homme, moi en l’occurrence, qu’elle ne connaissait pratiquement pas? Qu’elle croyait être un criminel? Qu’elle voulait enfermer. Je ne parvenais pas à comprendre comment une personne pouvait agir ainsi envers quelqu’un qu’elle détestait. Soudainement, je posais une main sur la sienne. Délicatement, je pris les compresses qu’elle tenait et j’en pris d’autres dans la trousse. Je bougeais lentement.
« Ce n’est pas à vous de faire ça. Vous n’avez pas à le faire. » dis-je d’une voix faible.
Je posais ensuite les compresses contre ma blessure et j’entrepris de nettoyer. J’étais résistant à la douleur, alors sans être rapide j’étais moins doux et précis qu’elle. Je me fichais d’avoir mal. Je n’avais pas envi de mourir maintenant.
« Je vais y aller. » dis-je finalement sans la regarder dans les yeux. J’avais la tête baissée vers ma blessure que je m’appliquais à nettoyer. Le docteur lui ne bougeait pas d’un poil. Comme si il trouvait dénigrant de devoir bosser ici. Saleté d’imbécile. J’ai connu quelques médecins dans ma vie. Jamais je n’ai vu de docteur aussi détestable que lui. J’étais dans une situation étrange. Parce que jamais personne ne s’était fait de souci pour ma vie.
« Vous devriez partir Mary Alice… » dis-je d’une voix rauque, toujours en fixant ma plaie. Je ne voulais surtout pas la regarder dans les yeux. Comment interpréterait-t-elle ça? Je lui demandais de partir alors que c’était elle qui avait tout fait. Que c’était grâce à elle si j’allais survivre. Je ne voulais pas qu’elle me voit plus faible. Je ne voulais pas qu’elle me regarde dans les yeux. J’étais un imbécile et je le resterais probablement jusqu’à la fin de mes jours. Une superbe femme se faisait du souci pour moi au point d’en pleurer et moi je lui demandais de partir. Oui, quel con.
« Foutez le camp! » dis-je plus catégoriquement. Voyant qu’elle ne réagissait pas vraiment.
L’ambulance ce fit alors entendre et je me sentis blêmir. Elle devait vraiment partir, parce qu’au fond je n’étais qu’un gros froussard qui perdait ses moyens lorsqu’il était question d’hôpital. Si elle m’en laissait l’occasion, je lui revaudrais tout ce qu’elle avait fait pour moi cette nuit. Mais là, je ne voulais pas qu’elle me voit ainsi. Craintif et désemparé. L’orgueil prenait toute la place actuellement et ce n’était pas par souci de bien paraître. J’étais tout simplement fait ainsi. Je l’avait vu pleurer pour moi, je venais de la voir se démener pour qu’un médecin fasse quelque chose. Se battre contre moi pour me convaincre d’aller à l’hôpital. Je ne savais plus comment réagir. Je n’avais jamais été aussi perdu de toute ma vie. Cette fille en était la cause.
« Merci » murmurais-je faiblement.
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| | | Mary A. Schneider
AVATAR : Scarlett Johansson. PSEUDO : Sauphies. PLAYLIST : The Kooks - Naive. MESSAGES : 59 ARRIVEE : 27/07/2010 AGE : 33 LOCALISATION : Los Angeles.
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| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Mer 18 Aoû - 23:31 | |
| Mary Alice s'entêtait à vouloir nettoyer tout ce sang mais, il y en avait bien trop. L'odeur de rouille commençait à lui monter aux narines l'écœurant alors qu'elle n'avait jamais eu peur du sang. Ce médecin était là, c'était son métier de venir en aide aux gens blessés et il ne faisait rien. Il se délectait du navrant tableaux qui s'offrait à lui. Cette jeune femme tétanisée qui venait en aide à un homme qu'elle avait détesté et qu'elle détesterait encore, peut-être. Ses yeux étaient embués, si bien qu'elle ne parvenait pas à voir grand-choses à cause de ses larmes qui lui obstruaient la vue. Carl posa sa main sur la sienne. Cela l'a surpris et elle arrêta ses soins pour mieux le regarder.
CARL - Ce n'est pas à vous de faire ça. Vous n'avez pas à le faire. MARY ALICE - C'est bientôt terminé. Laissez-moi continuer, j'aurais au moins l'impression d'avoir fait quelque chose d'utile, Carl.
Trop tard, il lui avait déjà reprit la compresse ensanglantée et n’attendit pas son avis pour se soigner de son propre chef. Les hommes étaient pleins de fierté, trop têtus pour entendre raison et sur ce point, Alice était pareille mais parfois elle ne les comprenait pas. Certes, elle n’en avait pas connu des tas toutefois, elle travaillait avec eux, les voyaient évoluer dans ce monde et cacher tout ce qui aurait pu les rendre un peu plus vulnérables. La tentative de Carl de la faire déguerpir tomba à plat parce que Mary Alice ne bougea pas. C’était ça, Carl était trop fier. Trop sûr de lui à son égard. Il se trompait, elle ne le laisserait pas et fronçant les sourcils, elle rétorqua.
MARY ALICE - Si vous allez à l’hôpital, je vous accompagne. C’est de ma faute si vous êtes blessé, je n’ai pas été capable d’anticiper. Vous ne vous débarrasserez pas de moi aussi facilement, vous savez ?
L'ambulance au sous-sol rugit et le médecin se rapprocha une nouvelle fois, en levant les yeux au ciel. Il ne savait pas ce qu'il se passait entre eux mais ça l'agaçait ce dialogue de sourds qui se jouait. Qu'elle lui foute la paix, bon sang ! Lui cela aurait fait un moment qu'il se serait tiré, à sa place ! A la place de Carl, par contre... il en aurait profité ! Mary Alice était connue comme le loup blanc. On l'admirait pour sa force de caractère et surtout pour ce physique peu banal dans la police. Il ne l'avait jamais rencontré avant, il en avait entendu parlé. Ses collègues disaient qu'elle était belle et pleine de poignet, il confirmait... elle était bonne quoi. Laissant courageusement son regard glisser sur la poitrine de la jeune femme une fraction de seconde, il reprit toutefois ses esprits quand elle parvint à hisser Carl suffisamment pour le relever et le laissa passer ses bras autour de ses frêles épaules. Alice, menue sentie le poids proéminent de l'homme et lança un regard furieux au médecin.
MARY ALICE - Aidez-moi, abruti ! Vous ne voyez pas qu'il est trop lourd pour moi. Vous êtes sûr d'être médecin, dites-moi ?
Ce dernier confirma et secoué par le ton autoritaire de Mary Alice, il s’exécuta. Alice s’enquit à avancer jusqu’à l’escalier pour faire descendre les marches à Carl et l’emmener jusqu’à l’ambulance quand soudain, il la remercia. Alice ne s’arrêta pas pour autant mais tourna son visage vers lui, souriant à moitié en le supportant comme elle le pouvait.
MARY ALICE - Ne me remerciez pas. Vous avez dit que vous ne m’auriez pas laissé mourir non plus et puis, je vous dois une fière chandelle, vous m’avez sauvé la vie tout à l'heure, souvenez vous. Alors, ça veut dire qu’on est quittes.
Alice élargit son sourire et détourna le regard soudain gênée par la proximité entre leurs deux visages. C'est vrai qu'il lui avait sauvé la vie mais, elle n'en avait pas tout de suite eu conscience. Ce type qu'il avait achevé plus tôt, il lui aurait tiré dessus si Carl ne l'avait pas devancé et elle se serait retrouvée dans sa situation à ce moment précis. Elle le remerciait à son tour dans un sens toutefois, elle ne formula pas sa phrase et se contenta de resserrer son étreinte autour de la taille de Carl, maladroitement. Aussi, ils parvinrent en bas de l'escalier et un médecin urgentiste prit le relais, installant Carl sur le brancard qui était sorti de l'ambulance et Alice lâcha prise.
MEDECIN URGENTISTE - Il sera opéré, c’est inévitable. On m’a signalé que la balle n’était pas sortie, Lieutenant Schneider ?. MARY ALICE - C’est exact, je monte avec lui.
Alice ne s'occupa pas du regard inquisiteur de Carl (elle trouva incroyable le fait qu'il soit blessé et qu'il trouve la force de la tuer du regard, ingrat !) et monta sur-le-champ à l'arrière du véhicule sur la banquette qu'elle tâcha de sang à cause de ses vêtements et de ses mains qui en étaient remplies. Mary Alice en avait rien à foutre que Carl ne veuille plus d'elle à ses côtés, elle voulait que ça se finisse bien et voulait être avec lui pour le soutenir, le rassurer et elle ne mit pas longtemps à le lui faire comprendre et quand il fut hissé dans l'ambulance à demi allongé sur le brancard déjà souillé, elle lui attrapa la main lentement puis la serra avec force détournant la tête pour ne pas à avoir à croiser son regard alors que l'un des urgentistes s'occupa de la blessure de Carl; l'ambulance démarra.
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Dernière édition par Mary A. Schneider le Dim 21 Nov - 20:36, édité 1 fois |
| | | Carl J. Hyde
AVATAR : Russell Crowe PSEUDO : carl MESSAGES : 76 ARRIVEE : 14/08/2010
| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Ven 20 Aoû - 16:38 | |
| -Si vous allez à l’hôpital, je vous accompagne. C’est de ma faute si vous êtes blessé, je n’ai pas été capable d’anticiper. Vous ne vous débarrasserez pas de moi aussi facilement, vous savez ?
Ce qu’elle venait de me dire expliquait ce que je ne comprenais pas; Elle se sentait responsable de ma blessure. Comment pouvait-t-elle seulement se sentir coupable? Il n’y avait bien que les femmes pour croire de telles choses. Si j’étais blessé c’était parce que j’ai été bien idiot de ne pas rester sur mes gardes et de ne pas descendre l’autre violeur. Ce n’était pas elle qui venait de me tirer dessus et puis elle ne pouvait pas savoir. Je vins pour répliquer. Pour lui dire qu’elle n’était qu’une idiote qui ne comprenait rien à rien. Mais j’entendis l’ambulance signaler sa présence. Bientôt j’allais être à l’hôpital. Ça ne me réjouissait pas du tout. C’était une vieille crainte, infondée et stupide. L’on entreprit ensuite de me soulever. Je voulais aider du mieux que je le pouvais, mais ce fut à cet instant que je me rendis compte de l’état de faiblesse dans laquelle je me trouvais. J’avais perdu énormément de sang, le coup à ma tête n’avait pas aidé. J’étais dans un sale état quoi. Le médecin ne leva pas le petit doigt avant qu’elle ne lui ordonne. Je crois que j’aurais souris si j’en avais été capable. Le moment où ils durent me soutenir jusqu’à l’ambulance me paru durer une éternité. Ce fut cet instant que je choisis pour lui dire merci. Elle ne m’avait pas écouté et entre nous … quelle requête d’idiot. Je n’avais pas envi d’être seul, mais je ne voulais pas être faible devant elle. C’était trop tard non?
- Ne me remerciez pas. Vous avez dit que vous ne m’auriez pas laissé mourir non plus et puis, je vous dois une fière chandelle, vous m’avez sauvé la vi tout à l'heure, souvenez vous. Alors, ça veut dire qu’on est quittes.
Non, je ne croyais pas que nous serions quittes. Il y avait une différence entre tuer un homme et tout faire pour en sauver un de la mort. Elle était auprès de moi depuis longtemps, elle aurait pu choisir de me laisser entre les mains du médecin, ensuite ce n’était plus ses affaires. Mais elle ne l’avait pas fait. Nous n’étions pas quittes. Mais je me gardais de le dire. Les ambulanciers me prirent en charge. J’étais épuisé comme je ne l’avais jamais été. Ils se mirent à parler d’opération, comme quoi la balle était restée à l’intérieur puis j’entendis Mary dire qu’elle montait avec moi. Je ne saurais exprimer ce que je ressentais. De la rage ou bien de la gratitude? Elle en ajouta en grimpant et en prenant ma main. Mes yeux étaient évidement posés sur elle alors qu’elle évitait de me regarder. J’avais déjà vécu une situation semblable sans qu’elle ne le soit. Il manquait évidement le facteur Mary Alice. Lorsque Sara avait tenté de me tuer, j’avais finis par retourner la situation avant d’y laisser ma peau. D’ailleurs je portais les marques de ma rencontre avec Sara. Je n’ai pratiquement pas été blessé au cours de ma vie. C’était ma femme qui m’avait laissé le plus de souvenirs. Cela ferait probablement partie des questions que l’on me poserait, auxquelles je ne saurais répondre… Elle était parvenue à me lacérer le dos avec une bout de miroir, à me l’enfoncer dans l’abdomen et à me tirer dessus avec ma propre arme avant que je ne comprenne qu’elle agissait de son propre chef, qu’elle n’avait pas été droguée et qu’elle n’était pas amoureuse de moi. Alors des cicatrices, j’en avais. Aucun homme normal n’avait ce genre de vieilles blessures.
Je fixais le plafond durant un moment. Le silence ne m’a jamais paru aussi long, aussi douloureux. J’avais besoin de parler, de discuter avec elle. J’étais nerveux, et c’est ainsi que je gère ma nervosité, c’était soit en frappant, soit en étant bavard… Là je ne pouvais pas frapper, alors discutons!
« Vous venez en aide comme ça à tous ceux que vous prenez pour des criminels? » demandais-je, plutôt intéressé. L’urgentiste avait déjà nettoyé le sang et avait entreprit de faire un bandage qui devait rester humidifié pour éviter que ma blessure ne commence à cicatriser. Ils leurs restaient une balle à faire ressortir… Débarrassé de mon chandail, l’on pouvait facilement voir ma cicatrice à l’abdomen. « Vous ne me devez rien Mary Alice. Vous n’avez pas à rester avec moi. Vous m’avez bien compris? Je sais me défendre seul et j’aurais dû songer à celui qui s’était enfuit. » Pourquoi est-ce que je cherchais à lui faire comprendre qu’elle ne devait pas se sentir forcée de rester là? Alors que j’appréciais sa présence? Je commençais surtout à craindre ce qu’elle pouvait apprendre sur moi à l’hôpital. Puisque ma dernière visite dans un établissement hospitalier remontait à Sara, et que je me trouvais réellement entre la vie et la mort avec des blessures étrange et du sang qui ne m’appartenaient qu’en partie. Tout ça, c’était du passé, mais un passé qui n’était pas encore si loin. Je ne voulais surtout pas qu’elle apprenne quoi que ce soit sur Sara.
« C’est plutôt moi qui vous dois quelque chose maintenant. » dis-je d’une voix basse. Parler m’évitais de songer à la douleur ou de penser à ce qui allait se passer plus tard. Je ne suis pas d’un naturel bavard. Mais là, ça me soulage. Alors que je fermais les yeux quelques instants, je ne remarquais pas l’Urgentiste montrer du doigt à Mary Alice les endroits sur mon torse et mon ventre qui portaient les marques d’anciennes blessures. Elle pouvait ainsi remarquer la cicatrice sur mon abdomen et deux autres blessures par balle à mon épaule gauche. Difficile d’expliquer tout ça n’est-ce pas?
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| | | Mary A. Schneider
AVATAR : Scarlett Johansson. PSEUDO : Sauphies. PLAYLIST : The Kooks - Naive. MESSAGES : 59 ARRIVEE : 27/07/2010 AGE : 33 LOCALISATION : Los Angeles.
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| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Ven 20 Aoû - 17:52 | |
| L’ambulance roulait vite, ça ne gênait pas Mary Alice qui avait prit l’habitude des courses poursuites en voiture et elle se contenta de serrer la main de Carl, s’en vraiment s’en rendre compte à vrai dire. Elle s’était retrouvée à de nombreuses fois confrontée à ce genre de situation. En particulier quand les victimes étaient des femmes ou des enfants, elle prenait toujours le temps de les accompagner à l’hôpital pour s’assurer du bon déroulements de leurs soins. Pourquoi cela devait en être autrement aujourd’hui ? Certes, Carl était un homme, elle le détestait et tout le toutim n’empêche que cela lui permettait d’estomper ce sentiment de culpabilité qui l’envahissait. Enfin. Le médecin s'affairait autours de Carl, lui nettoyant sa plaie, le rassurant par des phrases que Mary Alice trouva maladroites, trop souvent prononcées pour être réellement sincères. S’évertuant à éviter les yeux du blessé, Alice suivait avec un intérêt feint les gestes précis du médecin jusqu’à ce Carl s’adressa à elle; elle esquissa un sourire sans pour autant daigner le regarder, fixant le néon qui brillait au plafond de l’ambulance.
MARY ALICE - Non, à vrai dire mais estimez vous heureux d'être tombé sur moi... cette fois, au moins.
Elle se sentait gênée cette fois et esquiva la question. Alice ne pouvait définitivement pas expliquer son intérêt pour Carl. Outres le fait qu’elle ait eu la vague impression qu’il soit criminel à un moment donné. L’avait-elle encore ? Cette impression ? Elle ne pouvait pas - ou ne voulait pas - y penser maintenant. Tout serait différent après cette nuit, elle le savait. Au fond, quelque chose la poussait à croire qu’il avait un passé sulfureux, qu’il avait tués des gens. Expérimentée, elle avait à de très nombreuses fois remarqués ça sur le visage des criminels qu’elle avait arrêté et le visage de Carl n’était pas celui d’un homme ordinaire. Aussi, cette nuit lui avait fait comprendre qu’il avait une bonne part en lui. Elle se sentait perdue. « Vous ne me devez rien Mary Alice. Vous n’avez pas à rester avec moi. Vous m’avez bien compris ? Je sais me défendre seul et j’aurais dû songer à celui qui s’était enfuit. » C’est vrai, elle ne lui devait rien juste le fait d’être en vie, ce qui suffisait à Alice pour baisser sa garde le temps d’une nuit, ce n’était pas ça qui allait la tuer après tout et caressant furtivement l’épaule de Carl avec son autre main, celle qui ne tenait pas la main de la victime, elle le regarda enfin et rétorqua :
MARY ALICE - Vous devriez vous taire, Carl. Vous avez besoin de vous reposer, calmez-vous maintenant.
Un moyen simple et habile de lui faire comprendre qu’il l’embarrassait avec ses questions et le fixant un long moment, elle reprit ses esprits et détourna la tête vers le médecin qui la regardait en souriant; qu’avait-il à sourire, cet abruti ? Elle savait que cela était rare de la voir dans un état de pareille confusion mais ce n’était pas une raison pour se payer sa tête. Enfin, elle se rendit compte qu’elle n’avait jamais vu cet urgentiste auparavant et leva les yeux au ciel, exaspérée par ce sourire narquois qu’il avait sur le visage mais avant qu’Alice ait eu le temps de reprendre sa contemplation du néon qui l’aveuglait, le médecin en question l’interrogea, montrant du doigt quelques cicatrices sur le ventre et le torse de Carl :
MÉDECIN URGENTISTE - Vous savez ce qui lui est arrivé ?
Alice posa ses yeux sur les cicatrices en questions et fronça les sourcils; chacun avait un passé, douloureux ou pas et même si Alice avait des doutes sur celui de Carl, elle ne s’était pas imaginée qu’un homme d’une telle corpulence (et d’un caractère aussi exécrable, elle devait l’admettre) puisse s’être fait agresser de manière à avoir de pareilles cicatrices. Elle lui lâcha la main et se leva à moitié pour observer ce qui ravivait son intérêt. Elle aussi avait des cicatrices physiques et morales. Les plus douloureuses étaient celle de l’âme, évidemment mais quelques unes qui se dessinaient sur sa peau lui rappelait des souvenirs qui la faisait souffrir, tout ça n’était qu’un cercle vicieux et posant par réflexe sa main sur le torse de Carl, suivant du bout de ses tout petites doigts cette ligne blanchâtre qui se dessinait sur la peau de l'homme, elle fit non de la tête. Et, abasourdie, elle leva le visage vers le médecin qui lui lança un regard interrogateur.
MÉDECIN URGENTISTE - Je croyais que vous étiez… enfin, que vous étiez ensemble ? MARY ALICE - Je suis flic, docteur. Je me suis trouvée là par hasard, je fais mon travail, vous voyez ? Ça ne veut pas dire qu’il sera le père de mes enfants. Comme ça ne voudra pas dire que, comme nous avons partagés une ambulance ce soir - aussi agréable que cela fut, vous deveniez l’amour de ma vie, vous saisissez le concept ?
Embarrassée par la conclusion hâtive de médecin mais ne se laissant pas démonter, le toisant avec une arrogance qui ne lui ressemblait pas jusqu'à ce qu'il reprenne son travail, Mary Alice constata qu’elle était peut-être un peu trop tactile avec Carl; ce n’était pas vraiment voulue. En réalité, Mary Alice n'était pas du genre séductrice certes, elle était belle et bien faite mais elle n'était pas de celle qui joue de son physique, loin de là. Elle avait conscience qu'une réaction étrange émanait de sa relation conflictuelle avec Carl mais, elle ne voulait pas qu'il pense que ça soit une tactique pour le séduire, pour le mettre dans sa poche. Ça non, elle n'était pas comme ça mais alors, pas du tout ! Elle n'avait connue que deux hommes dans sa vie, dont un premier petit ami qui la viola... l'autre, elle ne préférait pas y penser, pas dans cette situation en tout cas. Cependant et prenant en compte cette supposition, elle retira avec rapidité sa main du torse de Hyde et se rassit aussi vite sur la banquette posant ses mains remplies de sang séché sur ses jambes. Des questions lui vinrent à l’esprit alors, laissant passer quelques secondes histoire de faire retomber la tension et de laisser se tasser la remarque du toubib, elle ne put attendre plus longtemps toutefois et fronçant davantage les sourcils, elle reporta toute son attention sur Carl, désignant d’un signe de tête les cicatrices qui lui sautaient aux yeux maintenant et d'un ton doux mais plein d'autorité, elle lança :
MARY ALICE - Qu’est- ce qu’il vous est arrivé ? Et je vous en prie pas de mensonges cette fois, Hyde.
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Dernière édition par Mary A. Schneider le Ven 20 Aoû - 20:32, édité 1 fois |
| | | Carl J. Hyde
AVATAR : Russell Crowe PSEUDO : carl MESSAGES : 76 ARRIVEE : 14/08/2010
| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Ven 20 Aoû - 19:43 | |
| - Non, à vrai dire mais estimez vous heureux d'être tombé sur moi... cette fois, au moins.
Oui, parce que la prochaine fois que j’aurai affaire à elle ce ne sera certainement pas pour me faire tenir la main, n’est-ce pas? Aujourd’hui elle est douce, elle s’en veut. Mais ce ne sera pas toujours ainsi. Je ne dois pas oublier que cette femme semble respirer pour me foutre en prison. Alors si je fais le moindre faux pas, elle n’hésitera pas à s’en servir contre moi. J’ai compris qu’elle ne me tirera pas dans le dos, sinon elle aurait très bien pu me faire arrêter lorsque j’ai tiré sur l’autre homme. Ce n’est toutefois pas en tant que meurtrier que j’ai agis. Je n’avais pas envi d’avoir deux cadavres sur les épaules. Oui je n’avais pas envi que cette ordure ne tire une autre fois sur la victime et qu’il ne tue Mary Alice. Je n’avais pas envi de supporter ça cette nuit. Alors j’ai tué un violeur. Ça, ça ne me fais pas trop mal au cœur. Mais ce que je veux dire c’est que j’ai tué. Alors si elle voulait m’arrêter pour n’importe quelle raison elle l’aurait fait. Non, elle voulait avoir la conscience tranquille, la satisfaction de m’arrêter parce que je suis un salopard. Et non pas parce que je fais un truc relativement bien. Je voulais toutefois lui faire comprendre qu’elle ne me devait rien. J’y tenais parce que cette fille… Je voulais que tout soit clair entre nous et ce ne l’était pas. Est-ce qu’on se détestait? Est-ce que nous étions en train d’aimer nous détester? Vous savez, une sorte d’amour/haine, je ne voulais pas de ça. Mais avec moi et visiblement avec elle également, il était difficile de faire quelque chose de vraiment clair. Elle me demanda de me taire, affirmant que je devais me reposer. Je décidais d’écouter parce que j’étais vraiment épuisé. Lorsque j’ai fermé les yeux, ne serais-ce que quelques instant, c’est comme si j’ai sentis toute cette nuit dans mon corps. J’étais faible, épuisé. Tout mon corps était douleur. Je fis tellement le vide dans mon esprit qu’en quelques secondes seulement j’étais entre le sommeil et l’état d’éveil. Je n’entendais plus ce qu’on disait autour de moi. Et pourtant, je crois que j’aurais vraiment aimé savoir ce qui se racontait au dessus de moi…
- Qu’est- ce qu’il vous est arrivé ? Et je vous en prie pas de mensonges cette fois, Hyde.
J’ouvris les yeux. Fixant un moment Mary Alice avant de baisser les yeux vers mon corps. Je m’attendais à ce qu’on m’interroge sur mes blessures. Mais je croyais que ce serait à l’hôpital et que ce ne serait pas elle qui me le demanderait. J’étais pris au dépourvu et surtout, je ne comptais pas lui fournir la moindre réponse. Elle me disait de ne pas mentir? Je n’ai jamais mentis sur quoi que ce soit, je parviens simplement à détourner les réponses. Si je mentais, elle s’en rendrait compte.
« C’est un interrogatoire? Vous m’arrêtez Mary Alice? Alors je ne suis pas forcé de répondre à ça il me semble. » dis-je catégoriquement, mon regard ne quittant pas le sien. Je tournais ensuite les yeux vers l’Urgentiste et je parvins à ressentir une sorte de … malaise? Qu’est-ce qui s’était passé ici? Je n’avais fait que somnoler durant quelques secondes! Le repos, ce sera pour quelqu’un d’autre que moi!
« Si vous voulez que je réponde à vos question comme le feraient deux humains civilisés vous n’avez qu’à répondre aux miennes … » commençais-je d’un ton plus insistant. J’ajoutais rapidement : « Qu’est-ce que qui vous est arrivé? » demandais-je en copiant sa propre question. Je ne me montrais pas agressif. Mais je n’avais aucunement l’intention de lui répondre sans rien recevoir en retour. Je voulais savoir ce qui la tracassait, ce qui la poussait à me poursuivre. Il y avait un but derrière tout cela. Lorsque j’ai commis mon premier meurtre c’était pour un but en particulier. Elle voulait m’arrêter comme si cela soulagerait quelque chose. Pourtant j’avais l’impression d’être indirectement la cible d’autre chose… Comme si elle m’en voulait indirectement pour ce qu’elle avait vécu. Mais ce n’était que des suppositions. Peut-être parce qu’elle me faisait penser à nul autre que moi-même… Sauf qu’elle combattait du bon côté. Moi j’avais choisis l’autre.
« Le repos n’est plus important? » dis-je d’un air amusé.
Et je ne délirais pas cette fois. La question qu’elle venait de me poser me rendais furieux et me donnerais certainement un ulcère d’estomac si elle allait plus loin. Mais pour l’instant j’étais persuadé qu’elle ne pourrait pas me questionner davantage là-dessus. Toutefois elle comprendrait vite une chose; Je n’ai qu’une seule parole. Si elle répondait à ma question correctement, je répondrais à la sienne. Même si cela ne m’enchantais guère.
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| | | Mary A. Schneider
AVATAR : Scarlett Johansson. PSEUDO : Sauphies. PLAYLIST : The Kooks - Naive. MESSAGES : 59 ARRIVEE : 27/07/2010 AGE : 33 LOCALISATION : Los Angeles.
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| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Ven 20 Aoû - 22:27 | |
| MARY ALICE - Faut-il nécessairement qu’il me soit arrivée quelque chose, Carl ? C’est si important pour vous ? Où est-ce une tentative malhabile pour me faire comprendre que vous vous intéressez un tantinet à mon cas ? Je suis une femme mystérieuse.
Alice n’avait pas laissé le temps à Carl d’entamer une autre bride de phrase ou même de répondre à sa première question. Était-ce si flagrant ? Elle qui passait son temps à vouloir cacher ses émotions. Carl était-il doué pour appuyer là où ça faisait mal ? Elle pencha pour la seconde solution mais n’ajouta rien à sa réponse volontairement ironique, attrapant dans la foulée quelques lingettes désinfectantes traînant dans l’armoire à pharmacie de l’ambulance. Debout, éloignée du brancard où Carl était allongé, elle se sentie mal. En fait, cette situation lui rappelait quelques choses qu’elle avait déjà vécue, avec quelqu’un d’autre, à un autre moment et dans un environnement complètement différent. Honnête avec elle-même, elle due avouer que ça l’avait soulagé de se confier à une personne, une personne qu’elle aimait qui plus est. Charles l’avait beaucoup aidé. Pourquoi devait-elle toujours ramener un éventuel déballage de son passé malheureux à son histoire avec lui ? Se frottant ses mains rougeâtres avec la lingette, la jeune femme hésita un moment à retourner s’asseoir, forcée de ne plus penser aux erreurs qu‘elle avait pu commettre. L’urgentiste la regardait du coin de l’œil et comprit qu’il valait peut-être mieux qu’il s’éloigne de la scène qui était en train de se dérouler aux risques de se prendre une nouvelle répliques assassine dans la tête. Aussi il alla s’asseoir près de la vitre qui séparait l’espace dédié aux malades et la place du conducteur. Alice savait que sa fuite furtive était une preuve du mensonge qu’elle avait proféré mais, elle préféra s’y enfoncer et alors que l’ambulance tenta une embardée entre deux taxis, elle s’accota à la parois du véhicule avec un sourire nerveux aux lèvres elle baissa un moment la tête avant de la relever, les sourcils haussés, la mine narquoise.
MARY ALICE - Voyons, analysons la situation : je suis née à New York dans une famille modeste. Mon père écrivait des articles pour Le NYTimes, ma mère était une simple femme au foyer. Je n’ai jamais eu aucun soucis particuliers. J’étais une fille plutôt sage, en fait je n‘ai pas beaucoup changé depuis et je ne vois vraiment pas ce qu’il aurait pu m’arriver - vraiment pas. Alors, qu’est-ce que ça démontre ?
Ne parvenant pas à nettoyer tout le sang sur ses mains, Mary Alice ne s’arrêta pas pour autant puis soupira, en reportant son attention sur ses mains qui tremblaient. Ce n’était pas possible de mentir alors qu’elle était persuadée que les cicatrices de Carl était lié à son passé qu’elle traquait depuis longtemps et qu’il lui offrait la possibilité de connaître une part de vérité. A ce moment, elle sentie cette colère qu’elle avait contre lui revenir, comme-ci tout ce qu’il c’était passé depuis quelques heures n‘étaient jamais arrivées. En fait, elle lui en voulait. Pourquoi est-ce qu’il la torturait alors qu’il semblait, lui aussi, avoir la conviction que quelques choses n’allait pas chez elle ? Qu’elle lui cachait des choses et qu’elle s’attachait à lui outres mesure ? Lançant la lingette imbibée de sang à la poubelle d’un coup, Alice releva son regard vers lui et pencha légèrement la tête, étouffant un rire amer.
MARY ALICE - Vous voulez connaître la vérité ? J’ai un gros problème avec une affaire non résolue... c’est courant chez nous les flics. C’est-ce qui nous fait tenir. On a besoin de défendre les causes perdues et je peux vous assurer que cette cause-ci me tient particulièrement à cœur; aie-je besoin d’en dire plus ?
Passant une main dans ses cheveux, Alice se mordilla ensuite la lèvre et retourna s’asseoir en feintant le détachement (ce qui ne lui allait pas du tout, cela dit en passant). En quoi cela aiderait Carl de savoir ce qu’il lui était réellement arrivée ? Était-il prêt à entendre qu’elle c’était fait violer par des gens en qui elle avait relativement confiance, que sa mère avait été assassinée et que le tueur courait toujours ? Alice était persuadée qu’il prendrait pitié d’elle, c’était humain après tout. Elle-même ressentait de la pitié pour sa propre petit personne, alors quoi ? Croisant les jambes tout en s’asseyant, elle scruta la réaction de Carl avant de mettre une mèche de cheveux ensanglantée derrière son oreille et de jeter un coup d'œil furtif au dehors; ils étaient arrivés à l’hôpital. Se retournant vers Carl, la jeune femme se redressa légèrement et enchaîna alors :
MARY ALICE - Je crois avoir remplie la condition que vous m’avez fixé, non ? Alors, à vous de me répondre : que vous est-il arrivé ?
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| | | Carl J. Hyde
AVATAR : Russell Crowe PSEUDO : carl MESSAGES : 76 ARRIVEE : 14/08/2010
| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Lun 23 Aoû - 5:26 | |
| Faut-il nécessairement qu’il me soit arrivée quelque chose, Carl ? C’est si important pour vous ? Où est-ce une tentative malhabile pour me faire comprendre que vous vous intéressez un tantinet à mon cas ? Je suis une femme mystérieuse.
Je ne connaissais certainement pas une femme plus agaçante qu’elle. Je ne cherchais pas à la blesser, mais simplement à me protéger. Je ne pouvais pas me lancer avec elle dans un débat sur le bien et le mal. Elle a parfaitement raison. Je suis un criminel et je mérite la prison. Je me suis toutefois battu toute ma vie pour l’éviter. Je ne vais pas me rendre et je ne vais pas me faire avoir simplement parce que je suis un mauvais menteur. Avec elle toutefois, tout me semble si compliqué. Je ne veux pas m’aventurer trop loin et en même temps, lorsque je reste silencieux ou lorsque je change de sujet, cela ne fait que prouver qu’elle n’a pas tord. Elle me parla un peu d’elle et de sa famille mais elle n’évoqua que des détails sans la moindre importance. Une chose était certaine, elle m’en faisait oublier la douleur. Je ne comprenais vraiment pas où elle voulait en venir avec cette histoire.
« Je ne vous souhaite pas de malheurs, j’essais simplement de comprendre pourquoi est-ce que je suis le méchant dans votre vie. » dis-je d’un ton sérieux.
Sincèrement, je n’avais pas envi de lui faire de mal. Encore moins après cette nuit. Personne n’avait été aussi près de moi, aussi bon avec moi. Je crois que ma mort l’aurait réellement ébranlée alors que je sais parfaitement que je ne vais manquer à personne. Elle m’épuisait. Je ressentais un mélange de colère et de reconnaissance, de haine et de bien-être en sa présence. C’est une très belle femme. Si je m’attarde parfois à son corps, ce n’est ce qui m’attire chez une femme. Le caractère, la présence, la vivacité d’esprits. Elle a toutes ses qualités. Mais heureusement pour moi et pour nous deux en fait, je ne sais plus comment éprouver de l’amour pour une femme. Et je préfère taire la raison si possible. Je n’ai pas été arrêté pour la mort de Sara. Je n’ai rien réglé, c’est mon associé qui s’est chargé de l’affaire. Beaucoup d’argent, policiers corrompus. J’imagine que tout a bien été étouffé, mais que si elle avait quelques informations, elle pourrait certainement découvrir certaines choses. Alors je dois fermer ma grande gueule. Plus j’observais Mary Alice, plus j’avais l’impression qu’elle était tendue et agacée. Sa famille semblait être un sujet délicat. Ce l’était pour moi également. Mais je savais jouer le même jeu qu’elle. Elle ajouta que la vérité, c’était qu’il y avait une cause non-résolue qui lui tenait à cœur. Elle parlait de moi ou indirectement de moi en ce moment? Elle me croyait coupable de quelque chose qui la touchait? Je n’ai tué personne de sa famille j’en suis certain. J’ai bonne mémoire et je n’ai pas fait d’erreurs. Du moins, si, mais rien qui ne la concernait.
- Je crois avoir remplie la condition que vous m’avez fixé, non ? Alors, à vous de me répondre : que vous est-il arrivé ? « Je ne crois pas malheureusement. Je vais faire comme vous Mary Alice ; Je suis né à New-York dans une famille pauvre mais relativement heureuse et aimante. Mon père était comptable et n’avait pas vraiment de contrats de travail. Ma mère était également une simple femme au foyer. J’étais un garçon calme et silencieux. Je n’ai pas vraiment changé. J’ai une sœur que je n’ai pas revue depuis l’âge de quinze ans. Qu’est-ce que ça démontre alors? Agent Schneider? »
L’ambulance s’immobilisa alors que je terminais ma phrase. Mon regard ne quitta pas la jeune femme puis je poursuivis en disant :
« Vous devriez fouiller votre passé plutôt que de chercher dans le mien. »
L’ambulancier visiblement mal à l’aise demanda à Mary Alice de s’écarter et la suite fut assez rapide. L’on me fit sortir de l’ambulance. Je voulais que cette discussion ce termine maintenant. À l’hôpital je serais plus nerveux, plus agressif alors plus vulnérable.
« Lorsque vous voudrez VRAIMENT discuter, vous m’inviterez à prendre un café. Bonne nuit. » dis-je à son intention.
Je doutais assez qu’elle ne me suive. Après tout, elle devenait également nerveuse. La discussion risquait de s’emporter et elle ne pourrait pas le faire à l’hôpital sous risque de paraître assez peu professionnelle. Je me disais qu’elle reviendrait vite à la charge. Sauf que cette fois, elle m’aurait un peu plus dans les pattes, je ne comptais pas la laisser me fouiller sans riposter. J’avais bien dans l’intention de fourrer mon nez partout également!
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| | | Mary A. Schneider
AVATAR : Scarlett Johansson. PSEUDO : Sauphies. PLAYLIST : The Kooks - Naive. MESSAGES : 59 ARRIVEE : 27/07/2010 AGE : 33 LOCALISATION : Los Angeles.
─ HIT ME ─◊ PROFESSION : : Lieutenant de police◊ LOVE YOUR ENNEMIES: ◊ KILL YOUR FRIENDS:
| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE Mer 25 Aoû - 15:38 | |
| L’ambulance s’immobilisa alors que Carl semblait s’amuser de la réponse que lui avait faite la jeune femme. Après tout, il avait raison. Ça ne servait à rien qu’il lui dise la vérité sur ses impressionnantes cicatrices. Elle savait au fond d’elle que ça ne serait qu’une raison de plus pour le faire monter dans son estime, ce qu’elle ne souhaitait pas vraiment. Elle prendrait pitié de lui, ce qui n’était pas bon pour la suite de ses affaires; elle voulait toujours le coincer ! Évidemment, rien ne serait comme avant mais ce n’était pas une raison pour qu’elle baisse les bras sous prétexte qu’ils s’étaient sauvés mutuellement la vie, il restait un meurtrier pour Mary Alice. Un meurtrier un peu spécial mais, tout de même. Aussi, les portes de l’ambulance s’ouvrirent et Alice ne préféra rien ajouter à la tirade moqueuse de Carl qui avait reprit, à quelques mots près son discours. Toutefois, il s’adressa à elle encore une fois et la jeune femme descendit de l’ambulance avant que sa phrase ne lui parvienne et quand il la prononça, elle se figea, le regard dur et les sourcils froncés.
MARY ALICE - Vous ne vous êtes pas dit que c’était peut-être parce que je le connaissais trop bien que je m’accrochais férocement à celui des autres. Vous ne comprenez vraiment rien.
Elle n’avait pas voulu paraître aussi vulnérable à ce moment et c’est pourquoi elle détourna les yeux; elle venait de prononcer une vérité qu’elle avait longtemps refusé d’admettre. Son entourage lui en avait souvent fait part. Charles l’avait seriné avec ça durant une bonne partie de leur relation, pour lui faire ouvrir enfin les yeux et profiter comme il se doit de leur histoire mais non, elle venait seulement de comprendre. Elle était idiote. Le brancard hissé par les ambulanciers maintenant sur l’asphalte du pavillon de l’hôpital, Mary Alice retourna la tête vers eux et Carl, par la même occasion. Alors, ça se finissait ainsi. Elle repartirait chez elle, gardant dans le coin de sa tête cette petite trêve et dès le lendemain, partirait sur ses traces pour tenter d’élucider le mystère Hyde. Elle redoutait ce moment maintenant parce qu’ils avaient échangés des points de vue, des ressenties… il s avaient été proches, c’était compliqué. Carl s’adressa à elle une autre fois et la jeune femme ne put s’empêcher d’esquisser un sourire amer.
MARY ALICE - Soyez courageux.
C’était ce qui lui était venue spontanément, sans qu’elle n’ait à y réfléchir. Il allait tout de même subir une opération. Les ambulanciers emmenèrent le brancards à l’intérieur de l’hôpital et Mary Alice se retrouva là, seule devant les portes de cette ambulance ouvertes, les vêtements tachés de sang. Elle frissonna soudain et toisa d’un coup d’œil furtif ses mains et le reste, témoins de l’épisode de ce soir; il fallait qu’elle rentre chez elle maintenant et sursautant quand on l’interpella, elle posa une main sur son visage.
AMBULANCIER - Vous voulez que je vous dépose quelque part, Lieutenant? MARY ALICE - Ça ira, j’ai besoin de marcher un peu.
Sa voiture été resté au parking. Elle soupira. Le vent frais de Los Angeles pourrait ne lui faire que du bien et souriant une dernière fois à l’ambulancier qui referma les portes de son véhicule, Alice prit son chemin. Passant par habitude ses doigts sur son armes qu’elle portait à sa ceinture, elle quitta enfin les lieux.
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| Sujet: Re: Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE | |
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| | | | Un stationnement souterrain tu crois que c'est ennuyeux? LIBRE | |
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