J’ai toujours aimé ma vie paisible, peut-être même un peu trop. Je n’ai jamais eu d’autre vocation hormis me laisser vivre. Je laissais les années passer, inexorablement, tendant de plus en plus vers le moment où tout s’arrêtera, comme tout à chacun. J’aurais pu aspirer à une existence plutôt calme, avec femme, enfant et boulot. Mais même pas. Je ne rêvais pas de tout ça, j’étais incapable de nourrir mes rêves. J’étais un pessimiste par nature, du genre à croire que nous étions tous foutus. Ca ne tenait qu’à nous d’améliorer un tant soit peu notre existence, avant que… Seulement, je ne voyais pas vraiment comment on pouvait l’améliorer. La plupart des gens que je connaissais était matérialiste. Quand je leur posais la question fatidique, à savoir ce qu’ils voulaient faire dans la vie, quel était leur plus profond désir, ils ne juraient que par l’argent. Le fric, la facilité, l’opulence. Ils rêvaient de nager dans les billets comme ils pouvaient nager dans l’eau, ils rêvaient du million, ils grattaient frénétiquement des tickets de jeu en espérant décrocher le gros lot, ils jouaient au loto tout en voyant devant leurs yeux s’afficher le mot JACKPOT en lettres dorées. Le monde était gouverné par le fric, la vie facile, les plaisirs interdits. Celui qui avait la richesse avaient tout, c’est pour cela qu’ils la désiraient si ardemment. Pourtant, l’argent n’était pas donné à tout le monde, cela voulait-il dire pour autant qu’une part limitée de la population seulement a droit au bonheur? C’est à se poser la question, sincèrement. L’attrait de l’or fait parfois faire les pires choses. Mais sans argent, on ne peut pas vivre, car tout a un prix. Ce qui implique que vivre a un prix.

Arthur J. Delacroix a écrit:

Tseuh, on peut même plus garder notre anonymat quand on vient sur un forum, Eva et moi èé Merci d'avoir balancé en tout cas

pas de problème, merci de nous avoir prévenu : je t'accorde ton délai