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 Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine"

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AuteurMessage
Mary A. Schneider
Mary A. Schneider

AVATAR : Scarlett Johansson.
PSEUDO : Sauphies.
PLAYLIST : The Kooks - Naive.
MESSAGES : 59
ARRIVEE : 27/07/2010
AGE : 34
LOCALISATION : Los Angeles.


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◊ PROFESSION : : Lieutenant de police
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MessageSujet: Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine"   Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine" Icon_minitimeMar 27 Juil - 21:11


MARY ALICE SCHNEIDER

    YOUR SHEETS PLEASE



    ÂGE ♣ 26 ans. Elle est née le 11 juillet 1984 NATIONALITÉ ♣ Américaine ORIGINES ♣ New Yorkaise, Mary Alice à des origines Danoises du côté paternel et Polonaises du côté maternel. JOB ♣ Lieutenant de police du New York City Police Department (NYPD) à la douzième brigade des homicides. Elle vient cependant de se faire muter à Los Angeles, au Los Angeles Police Department (LAPD) dans une brigade similaire. ÉTAT CIVIL ♣ Célibataire MON GROUPE ♣ The real materialists VUE SUR LE MONDE ♣ Sur le Monde ? Mary Alice en a bien assez avec les villes dans lesquelles elle a bossé pour se préoccuper du Monde tout entier. Ce n’est pas par manque d’intérêt, c’est juste que le fait de voir des gamins se bousiller le corps et l’esprit avec des paradis artificiels ou de vieux pervers esseulés bâillonner une pauvre gosse et la faire suffoquer jusqu’à qu’elle rende l’âme dans le simple but d’assouvir leurs fantasmes la rend quelques peu amère et fermée à ce Monde, justement. Elle n’a pas besoin de faire des heures supplémentaires en regardant le journal télévisé ou en lisant les journaux qui jouent sur la culpabilité collective pour marteler le cerveau des gens avec la fonte de la banquise Arctique ou la consommation excessive de papier toilette des américains. Non, elle se cantonne aux rubriques faits divers dont elle se doit (contrairement au reste) d’être au courant. En réalité, Mary Alice n’est pas la dernière à venir en aide au Monde mais c’est qu’elle a vue tellement de choses terribles et inhumaines - et qu’elle en a vécue, aussi - qu’elle ne trouve plus la force nécessaire pour faire un minimum d’effort et se mettre au courant des choses qui se passent ailleurs que dans son propre pays. Enfin pour sa défense, quelqu’un a dit un jour : "C’est bien connu, les américains ne connaissent que leur pays !" Cependant, elle n’en est pas fière et admet volontiers être d’une totale ignorance en ce qui concerne la situation au Sahel, l’avancée des nanotechnologies ou encore de l’état de santé des chiens d'Élisabeth II d’Angleterre (ce dernier fut-il réellement important ?) Alors, cela ne fait certes pas d’elle une inculte mais elle éprouve peut-être un profond sentiment de haine envers la tournure que les choses ont prit au fil du temps. Elle se souvient que sa grand-mère lui disait souvent "C’était mieux avant, Alice !" et bien parfois, elle est bien d’accord avec elle. C’est pourquoi, ajouté à son cruel manque d’envie d’être au courant de tout ce qu‘il se passe ailleurs, sa détermination à voir les choses revenir à une certaine normalité l’empêche de se faire une réelle opinion du Monde : "Ô Monde, Monde, ne m'en veux pas mais je me sens mieux loin de toi. Monde, Monde, excuse-moi mais je ne comprends plus tes lois." VUE SUR VOTRE VIE ♣ Pas du genre à pleurer sur son triste sort, Mary Alice est bien obligée de vivre avec cette vie qui ne fut pas toujours facile - bien que son malheur soit condensé en une seule et unique heure, il y a dix ans de cela. Ça ne serait pas être honnête que de dire qu’elle l’a toujours acceptée (ses nombreuses heures chez son thérapeute en témoignent, d’ailleurs) mais elle éprouve une certaine satisfaction d’être devenue une représentante de la loi et cela l’aide beaucoup dans sa quête de comprendre les motivations des criminels. BUT DANS LA VIE ♣ Tout à toujours un lien avec son travail, la chose la plus précieuse qui lui reste maintenant. Son but serait peut-être de mettre un maximum de criminels derrière les barreaux mais ça serait un peu trop cucul et ferait écho à toute ses minettes pleines de bons sentiments qui veulent rentrer dans la police "pour mettre les méchants messieurs en cage". Son but ? Trouver le fou furieux qui a assassiné sa mère. Ceux qui se sont occupés de son propre viol, elle préfère ne pas y penser alors il ne lui reste plus qu’à trouver le bon type, le faire payer par voie de justice pour son geste afin de pouvoir se défaire de ce sentiment de culpabilité de ne pas avoir été là au bon moment, qui s’accroît de jour en jour et qui mine de rien, la fait avancer dans son travail ; c'est déjà ça. ET DIEU DANS TOUT CELA ♣ Dieu ? S’il existait vraiment pourquoi faire autant souffrir les hommes ? Pour les punir ? Les méandres de la religion, Mary Alice les connaît comme se poche. Ses parents l’ont initiés à la religion depuis sa petite enfance : juive de confession, elle n’a jamais été une très grande pratiquante et depuis son agression et l’assassinat de sa mère, elle se refuse à toute allusion divine. Elle en veut à Dieu d’être aussi cruel envers elle - comme envers les autres d’ailleurs et ne sait pas vraiment si elle croit en lui ou non. Elle reste pragmatique sur le sujet et se laisse le droit de changer d’avis si, un jour, un miracle se produit mais cela n’a aucune espèce d’importance dans sa vie. EN UN MOT VOTRE VIE ♣ Volée. Parce que ses plans de vie étaient bien différents quand elle avait 16 ans. Elle qui avait toujours rêvée de devenir professeure, de se marier et de partager des choses avec ses parents, des joies, des craintes. Aujourd'hui, la voilà flic, célibataire et plus ou moins malheureuse avec un père alcoolique (dévasté, si ce n'est plus qu'elle) qui ne pense qu'à l'appeler qu'une fois par an pour lui demander du fric pour se payer son litron de vin ; il est bien loin le temps où tout le monde lui disait qu'elle avait l'avenir devant elle.


    THIS IS YOUR LIFE



    Cela se passait toujours comme ça; une affaire de mœurs, un truc banal en soit pour un agent d'un département adapté mais, pas pour elle. Tout remontait toujours à la surface. C'en était trop cette fois. Il était trois heures du matin et comme elle s’y attendait, Alice se réveilla en sursaut. "Ce n’est qu’un cauchemar, ce n’est qu’un putain de cauchemar, Alice !" Se répéta-t-elle avec virulence de sa voix éraillée encore endormie, le teint blafard et le corps ruisselant de sueur. Quand elle se leva de son lit, ses longs cheveux blonds lui tombèrent dans le dos en une ligne légèrement dégradée, élégante. Elle était jolie Alice. C’était d’ailleurs ce qui la rendait si particulière aux yeux de ses collègues masculins - des machos, persuadés qu'elle n'était bonne qu'à ramener le café et faire des photocopies quand elle ne passait, bien-sûr, pas son temps à raconter des histoires de gonzesses à Yseult, la vieille commère bougonne du neuvième. Seulement, Mary Alice Schneider - Le Lieutenant Mary Alice Schneider, n'était pas seulement une belle plante. Du plomb dans la tête, elle en avait et bien plus que tout cette bande de bras cassés réunit. Certes, elle n'était pas aussi rude que ses hommes (qu'elle dirigeait à la baguette) mais c'était ça, sa force : faire sauter les préjugés et à New York, elle s'en était pas trop mal tiré. Il faisait chaud à Los Angeles ce soir là et Alice passa une main fébrile dans ses cheveux collés en nombre sur son front qui perlait ; elle était arrivée à Los Angeles il y avait à peine trois mois et malgré ses réticences, elle commence à apprécier la Cité des Anges : New York ne lui manquait pas. Ses pas résonnants dans son appartement, Mary Alice posa ses doigts tremblants sur ses tempes. Pourquoi devait-elle prendre ces histoires à cœur ? Elle ne le devait pas, c’était interdit. N’empêche qu’elle était humaine et que cette affaire lui rappelait étrangement son histoire, celle qu’elle avait vécue il y a dix ans jour pour jour - peut-être était-ce aussi, la raison de son état alors qu'elle s'interdisait de ne serait-ce que d'y penser; c'était pourtant trop tard. Jetant un coup d’œil furtif par la fenêtre ouverte du living-room, la jeune femme marcha encore quelques secondes jusqu’au centre de la pièce et ferma les yeux, sous tension.

    - Alice ! hurla-t-il alors que son groupe de copains gloussaient comme des fillettes le matin de Noël devant une nouvelle poupée particulièrement mignonne. Mary Alice se tourna vers ses amies qui l’avait accompagné pour recevoir son diplôme de fin d’année. Elle n’avait que 16 ans mais elle avait terminé major de sa promotion. On disait qu’elle était surdouée cependant Alice était d’une détermination sans limite et elle mettait son intelligence sur le compte du travail qu’elle fournissait et pas de ses talents innés - nombreux furent-ils. Ses parents avaient très bien réagit quand à 6 ans on leur annonça que leur fille était exceptionnelle. C'est vrai que ce n'était pas commun de remplir les grilles de sudoku de papy pendant le dîner de Thanksgiving alors que tout les autres s'extasiaient devant la taille effarante de la pauvre dinde que tonton Georges avait tué exprès pour l'occasion et que maman avait farcie avec toute sortes de trucs qui, parait-il, étaient succulents. Jamais ils ne mirent la pression sur leur fille et c'est elle seule qui décida de suivre un parcours atypique pour une petite fille pas comme les autres; elle sauta des classes, participa à des concours et devint une fierté pour la famille. Cela n’avait pas toujours été facile d’être la plus jeune dans les classes dans lesquelles elle se trouvait, n’empêche que cette année - contrairement aux autres, tout c’était très bien déroulée; en réalité, Mary Alice n'avait jamais été la fille qu'on rêve d'avoir comme amie. Bien qu'intelligente, elle fut longtemps un vilain petit canard. Trop petite, un peu rondelette durant son enfance, son visage poupin était son seul salut. Cela changea quand elle eu 13 ans. Ses seins devinrent magistralement plus gros, elle devint bien faite - bien que toujours minuscule et pulpeuse comme ces pinups danoises dont son père était fou pendant sa propre adolescence. Au lycée, elle devint même populaire et vue comme la fille la plus charmante de son établissement, des gens l'appréciaient mais trop timide, Mary Alice restait seule. Mais cette année fut différente. Elle c’était fait de nombreuses amies qui l’adorait à cause de sa gentillesse et de sa simplicité (et qui voulaient toute avoir ses lèvres pleines et son sourire aux dents parfaitement alignées) et elle avait même un petit copain ! C’était d’ailleurs lui qui l’appelait, au loin. Il était de deux ans plus vieux qu’elle mais ce n’était pas un problème, tout le monde avait toujours été plus vieux que Mary Alice. Ils s’aimaient vraiment beaucoup, c’était ça l’important ! Il lui avait même offert un pendentif en argent qu'elle portait tout le temps, même pour dormir, pour être sûre de toujours sentir la présence de son amoureux. Alice n’était pas naïve, elle croyait juste en la bonté des gens comme lui avait apprit ses parents ; de classe moyenne, ses parents l'avaient toujours choyée. Elle était leur unique fille et ils l'aimaient tellement. Alice avait vécue dans un environnement sain : son père écrivait des articles pour le New York Times sous un pseudonyme aux accents danois et sa mère était femme au foyer et s'occupait de sa fille à plein temps; elles se ressemblaient beaucoup. "Alice ! Mary Alice !" brailla le garçon alors que la jeune diplômée s’approcha d’eux d'un pas élégant. Ils étaient encore attifés de leurs toges rouge bordeaux et semblaient tous ivres, sans exceptions. Alice n’avait encore jamais vu Éric boire. Cela ne la choquait pas, à vrai dire, pas en cette occasion en tout cas mais elle n’appréciait pas réellement (Alice était pleine de contradictions, une vraie fille) et lui en parlerait plus tard. Éric et Alice était un couple ouvert, ils pouvaient parler de tout. Souriante, la jeune fille se mit au côté de son petit ami alors que lui, s’égosillait en la mettant tout contre son corps d'athlète. "Mon Alice ! Ma douce et délicieuse petite Alice !" Ses lèvres s’écrasèrent contre celles d’Alice qui, surprise, se sentie mal à l’aise. Il sentait l’alcool et la pression qu’il exerçait sur ses lèvres délicates n’était pas agréable. "Ton discours était super, chérie." Alice n’avait jamais été une jeune fille très libérée. Elle estimait que certaines choses devaient rester privées. Elle n’était pas coincée juste bien élevée et sa mère lui avait plusieurs fois répétée : "Ne te sens pas obligée de faire ce que tu ne veux pas". Alice n'avait jamais vraiment osé dire à sa mère qu'elle n'était plus vierge. Elle avait confiance en elle mais, jugeant cela trop personnel, elle n'en avait jamais parlé. Les badauds d'amis d'Éric rugirent comme des animaux en rûte et leur non harmonieuse symphonie s'intensifia quand d’un coup Éric glissa sa main sous la jolie robe de Mary Alice achetée pour l’occasion. Éric connaissait les réticences de sa petite amie, habituellement, il respectait sa pudeur et c'était lui qui lui avait dit qu'il l'attendrait jusqu'à ce qu'elle soit prête - sa patience avait payée. S'empourprant face à son petite ami trop entreprenant, elle le repoussa d’ailleurs et Éric la retint violemment par les poignets. "Du Calme, ma douce. Hey ! Danny ! qu‘est-ce que je te disais ? N‘est-elle pas plus bandante que toute ces filles sur les photos dont tu tapisses ton vestiaire ?" Le Danny en question, Alice le connaissait comme tout le monde. Il faisait partie de l’équipe de football du lycée, tout comme Éric qui en était le capitaine. Ce garçon avait une réputation de coureur de jupons et il toisa Alice comme du bétail, se mit à sourire en coin, quelques sons et manières obscènes s'accompagnant à son allure fière et lança, la voix enrouée. "Difficile de juger avec tout cet attirail." Ils se mirent à rire de nouveaux alors qu’Alice devint blême. Par une manœuvre habile, elle parvint à se défaire de l’étreinte d’ Éric qui riait à gorge déployée et se mit en tête de s’enfuir avant que malheur ne lui arrive. Seulement avant qu’elle n'eut le temps de le faire, ce dernier la rattrapa par sa robe d’organza noire et arracha son bustier, laissant apparaître une lingerie délicate. Lui ayant cassé le pendentif en argent qu'il lui avait offert, Alice regarda aux alentours mais ses amies avaient définitivement quitté les lieux. "Montre nous ta marchandise, Alice ! Tu ne veux tout de même pas me faire passer pour un menteur auprès de mon équipe, trésor ? Allez, enlève moi dont tout ça !" S’attaquant à son chignon élégant, Alice poussa un cri de souffrance à cause des épingles qui lui trituraient le crâne pendant qu'il tentait de la ramener devant son équipe soule et hilare. Cela semblait les faire rire davantage, sa souffrance. Danny s'approcha d'elle et passa sa main dans les cheveux d'Alice qui le regarda, suppliante. Les mots ne purent sortir de sa bouche que déjà le jeune homme l'embrassa avec fougue  les autres se mettant à sa suite, attendant leur tour. Tous connu pour être plus que des sportifs sans cervelles, aucun d’eux ne daigna s’inquiéter des répercussions que cela pourrait avoir sur la jeune fille quand chacun leur tour, alors qu’ils étaient nombreux, la forcèrent à faire des choses qu’elle ne contrôlait absolument pas; massacrant sa dignité, bousillant sa destinée.

    Au milieu de son salon, Alice rouvrit les yeux. Ce n’était pas bien de ressasser le passé pas dans ses conditions. Cet évènement faisait partie d’elle et si une affaire de viol sur mineure devait la ramener à ses démons, soit. Elle ferait avec. Cela faisait des années qu’elle vivait avec alors à quoi bon faire comme-ci rien ne c’était passé ? Tout ça avait gâché sa vie, mit en péril les couples qu’elle avait formé avec plusieurs hommes Il était certain que, mise à part son thérapeute, personne ne devait savoir - elle gardait ça pour elle, ne voulant être victimisée, elle savait comment cela fonctionnait - mais elle ne devait pas les occulter. C’était ce qui lui avait forgé le caractère après tout, l’avait formé à son métier qu‘elle le veuille ou non. Se dirigeant vers la salle de bain, la jeune femme fit couler le robinet d’eau froide du lavabo et se rafraîchit le visage à coup de grandes eaux puis quand elle releva la tête, ses yeux croisèrent son reflet dans le miroir. Ce reflet qu’elle avait apprit à accepter parce que cette histoire n’était pas de sa faute. Ces garçons avaient profité d’elle, elle n’y pouvait rien. Elle n’avait jamais remit cela en doute. Alice savait que son comportement était irréprochable à cette époque, c’était ça le plus difficile à avaler. Toutefois, elle se sentait coupable d’une chose. Sans s’attarder davantage, elle retourna secoua la tête pour chasser ses pensées et retourna se coucher, le cœur lourd en sachant pertinemment qu’elle ne pourrait pas s’endormir.

    Le carrelage du couloir était froid. Ses reins la faisait tellement souffrir et ce goût horrible dans la bouche - Alice serra les dents, le souffle court. Un bruit de bouteille qu’on éclate sur le sol retint, elle sursauta, sous le choc quand des rires rauques se firent entendre ainsi que des sifflements et des fanfaronnades. Combien de temps c’était-il écoulé depuis le moment où Éric l’avait appelé ? Deux, trois heures ? La jeune fille fixa le plafond, pas vraiment consciente. L’un des néons clignotait dangereusement comme un appel d’urgence. Elle n’avait pas pleuré. Du moins, elle ne s’en souvenait plus. Sa gorge était tellement douloureuse, sèche. Était-ce à cause de ses lamentations ? Elle ne préférait pas y penser. Se hissant sur les paumes de ses mains, Alice plissa les yeux à cause de la lumière qui l’aveuglait ; elle les voyait de loin, tourner à l’angle du couloir, satisfaits. Ils l’avaient laissés ici, comme une moins que rien. Comme une pute. Sa robe était déchirée de partout et elle saignait à plusieurs endroit, sa tête menaçait d‘exploser. Sa bouche était éraflée et douloureuse, ses ongles brisés. Sans qu’elle ne puisse faire quelque chose, elle regarda de part et d’autre du couloir. Ce couloir, elle l’avait traversé tellement de fois que jamais elle ne serait imaginer vivre le moment le plus atroce de toute son existence. Elle se revoyait le franchir son premier jour au lycée. Cette fille brillante, ouverte et gentille. Trop gentille. Des larmes se mirent à couler puis quelques sanglots étouffés surgirent. Il n’y avait plus personnes, elle en était persuadée et pressée de quitter les lieux, elle se leva avec peine, sa robe magnifique robe maintenant en lambeaux. Des douleurs lui parcourait le corps, elle se sentait souillée puis réalisant que tout ça n’était pas un cauchemar, elle se mit à courir pour échapper à ce couloir.

    Il ne faisait pas froid à New York. D’ailleurs, ces derniers jours l’on avait relevé des piques de chaleur importantes dans la Grosse Pomme. Les gens sortaient en shorts et spartiates, les hommes d’affaire délaissaient leurs cravates trop strictes, c’était plaisant de voir ce côté de New York. Bien que le froid ne fut pas le souci principal d’Alice qui errait dans les rues animées, elle frissonna tout de même. Bien qu’elle fut choquée, elle savait exactement où elle était : L’Upper East Side. Quand elle traversa une ruelle sombre, elle ne fut bizarrement pas apeurée : elle se savait près de chez elle derrière ses grands immeubles chic qu‘elle avait eu la chance de côtoyer plusieurs fois et qu‘elle n‘aimait pas. Ce n‘était pas son milieu, elle ne s‘y sentait pas à l‘aise pas comme son père qui se sentait comme un lion dans l‘arène, son côté bourgeois ressortait, cela effarait Alice. Les joues ruisselantes de larmes, mêlées au sang, elle tourna l’angle d’une rue. Pourquoi cela lui était-elle arrivée à elle ? Elle aurait dû s’enfuir, pourquoi avait-elle assez stupide pour rester de glace ? Une sirène stridente lui écorcha les oreilles et ses mains se plaquèrent sur sa bouche. Devant elle, une dizaine de voitures de police étaient stationnées devant chez elle - une simple maison de banlieue classique, bien entretenue et attrayante. Des agents de police semblaient choqués; il sembla remarquer un policier dégobiller dans l’allée de bégonias qu’affectionnait sa mère. Sans pouvoir faire que se soit, Mary Alice resta devant ce spectacle affligeant qui s’offrait à elle et baissa le regard sur l’asphalte qui s’étalait à ses pieds; ses yeux croisèrent le cadran de sa montre intacte. Elle leva légèrement le bras pour y jeter un coup d’œil à l’heure, plus par habitude que par curiosité : une heure. Il ne c’était écoulé qu’une seule et unique petite heure depuis qu’Éric l’avait interpellé. Une heure l’avait chamboulée. Qui avait tout chamboulée.

    Mary Alice fixa le plafond de sa chambre plongée dans l’obscurité. Un meurtre. Un coup de poignard dans le dos. C’était ce qu’en avait conclut la police. Une espèce de crime crapuleux alors que l’on avait absolument rien volé dans la maison (qui ne contenait pas des tas d‘objets de valeurs mise à part les trophées de son père). C’était vrai que depuis le divorce d’avec son père, sa mère s’adonnait à quelques hobbies comme le poker et autre jeux d‘argent - un comble, eux qui avaient toujours été modeste mais heureux, cela va sans dire. Alice n’avait jamais rien vu de mal à ça, c’était une femme raisonnable et Alice voyait en sa nouvelle passion, un moyen d’oublier son père. Elle lui pardonnait aisément. Elle se retourna et posa la tête sur son bras replié et moite. Elle s’en était tellement voulu d’être arrivée trop tard ! Si elle c’était enfuit peut-être que. C’était toujours la même histoire. Soupirant bruyamment, elle se remémora la façon dont les policiers lui avait apprit la nouvelle. Ils avaient été doux, professionnels. Bizarrement, Alice n’avait pas parlé de son agression. Elle n’avait même pas porté plainte alors qu’il semblait évident que quand les inspecteurs l’interrogèrent, elle avait subit une agression mais la jeune fille leur avait fait croire à une sorte de bizutage de fin de lycée (elle avait toujours été habile dans le mensonge) et ils l’avaient cru. Bon sang. Sa mère lui manquait terriblement. Alice avait choisit de vivre avec Agata plutôt qu’avec Jette parce qu’elle avait toujours été plus à l’aise avec celle-ci, qu‘elle l‘avait élevée durant 16 ans seule, sans relâche . Elle se cramponnait à son rôle de mère si fort que sa faisait plaisir à Alice d’être sa raison de vivre, son univers. Évidemment qu’elle aimait son père mais son alcoolisme avait fait qu’ils s’étaient éloignés - officiellement par manque de temps, officieusement pour divergence de point de vue et puis depuis son licenciement, il était devenue fermé, agressif, Alice n’aimait pas ça. Bref, il arrivait parfois à Mary Alice de penser à la réaction de sa mère quant à son viol : "Tu aurais dû porter plainte." lui aurait-elle dit ou n'était-ce que l'écho de ses pensées qui la torturait ? Oui, elle aurait dû. Au lieu de ça, elle avait préféré occulter, ignorer et garder leur honneurs sauves à ceux qui l’avait fait tant souffrir durant cette heure, dans ce couloir. Un simple doigt posé sur une gâchette aurait suffit, cela lui aurait prit en tout - à elle, femme bafouée au destin brisé - qu'une minute. Mais non, elle n'avait rien fait, personne n’était au courant bien-sûr de ce détail sordide de sa vie. Être flic et victime à la fois, ce n’était pas commun. Si elle avait entendue son histoire dans la bouche de quelqu’un d’autre, elle aurait immédiatement pensé que la fille en question était idiote mais elle ne se savait pas idiote, elle était saine d’esprit et intelligente, trop intelligente ; juste animée par un désir de vengeance qui la rongeait. Ses paupières s’alourdirent. Aujourd’hui, son seul but était d’être un bon lieutenant, ce qu’elle était, c’était indéniable. Elle voulait mettre le ou les responsables de la mort de sa mère derrière les barreaux. Des années plus tard, elle estimait que cela avait été une erreur de ne pas parler de son viol à ceux qui l'avait récupéré, le soir de la mort de sa mère. Seulement aujourd'hui, le délais de prescription était dépassé et se forçant à ne plus y penser, obligée de vivre avec, elle s'endormit.


    Je suis chômeur à plein temps, mes journées sont beaucoup trop courtes





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    AGE ♣ 20 ans
    AVIS SUR LE FO' ♣ Je pense ne pas être originale en disant que le contexte, le design et la mise en forme du forum m'ont rapidement convaincue. Puis, c'est Fight Club alors on se laisse facilement tenter et Thalia m'a dit qu'il déchirait et comme je crois tout ce que Thalia dit.
    JOURS DE PRÉSENCE ♣ 7/7
    CODE DU RÈGLEMENT ♣ Oh mon Dieu, Ils ont tué Kenny !
    CRÉDITS ICONS/AVATARS/SIGNS ♣ Sauphies (Je ne tague jamais mes créations alors, s'il vous vient l'idée d'emprunter, créditez)
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Dernière édition par Mary A. Schneider le Jeu 19 Aoû - 11:55, édité 12 fois
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MessageSujet: Re: Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine"   Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine" Icon_minitimeMar 27 Juil - 21:24

    bienvenue, scarlett I love you
    d'ailleurs j'ai lu ta fiche (mary n'a pas eu beaucoup de chance) et j'ai eu une idée de lien si ça t'intéresse (a)
    enfin il faudrait d'abord que je me mette à ma fiche (:
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MessageSujet: Re: Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine"   Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine" Icon_minitimeMar 27 Juil - 21:24

Bienvenue Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine" 966366
Je te valide Wink j'aime particulièrement le pseudo d'ailleurs
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Mary A. Schneider
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MessageSujet: Re: Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine"   Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine" Icon_minitimeMar 27 Juil - 21:45

    FAKE ; Merci pour la validation et le compliment sur le pseudo Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine" 213276
    HERMES ; Je suis ouverte pour les liens, on aura qu'à en parler par mp avant que je fasse ma fiche de liens, tout ça.
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MessageSujet: Re: Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine"   Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine" Icon_minitimeMer 28 Juil - 5:19

Welcommme !
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MessageSujet: Re: Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine"   Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine" Icon_minitimeMer 28 Juil - 7:01

    Miss!! I love you Tu sais, c'est dangereux de croire tout ce que je dis!
    En tout cas, bienvenue et j'exige un lien ^^.
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Mary A. Schneider
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MessageSujet: Re: Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine"   Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine" Icon_minitimeMer 28 Juil - 12:55

    Merci Maya !
    Ouais Thalia, je sais bien mais, que veux-tu ? Je suis une suiveuse alors les leaders charismatiques ont un total pouvoir sur moi Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine" 754843 et moi aussi j'exige un lien nomaioh !
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MessageSujet: Re: Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine"   Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine" Icon_minitimeJeu 19 Aoû - 12:04

    EDIT: (désolée pour le double post) J'ai modifié quelques petites choses à l'histoire de Mary Alice principalement le fait qu'elle ait assassiné les hommes qui l'ont violés. Je trouvais ça un peu tiré par les cheveux (bah, c'est à dire que ça faisait un trop grand nombre de personnes à abattre, quoi) du coup je les aie fait s'en sortir pour ajouter davantage de raisons à Mary Alice d'être dévouée à son travail et d'être aussi renfermée. J'ai aussi changé son statut au sein de la police; elle passe d'agent à lieutenant. Je sais pas trop si c'était utile de poster pour le préciser, m'enfin bon... maintenant c'est fait Mary Alice Schneider. "I'm the tragedy and the heroine" 820577
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